13.

23 0 0
                                    

Je rejoignis Jude dans sa chambre, il était assis sur son lit et semblait en colère.

Au bout de quelques minutes passées dans le silence je lance la conversation:

-"Tu es fâché contre moi ?

- Non, soupira-t-il. Je n'aime simplement pas ses manière. Son comportement envers toi est révélateur d'une façon de penser qui me déplait.

- T'en fait pas. Je m'en fiche."

Jude me lança un regard étrange, un mélange de tristesse et de soulagement.

C'est sur cette ambiance que le soirée finit et que la nuit emporta les deux enfants dans un sommeil profond. 

Le lendemain, 14 h arrive vite, trop vite à mon goût.

Par chance il est "à peine" 14h05 quand mes parents traversent l'imposant portail du domaine, m'étant caché les yeux lorsque j'avais vu mes parents rentrer, heureux comme des enfants, avec 5 minutes de retard. 

-"Caleb!" hurla sa mère lorsqu'elle me vit, c'est-à-dire à 100 bons mètre de moi.

-"Bonjour,  par contre vous auriez pu faire un effort quand même vous savez que vous êtes accueillis chez les Sharpes qui peuvent éventuellement vous fournir un travail.

- Ça va il est presque 14 heure, souri ma mère

- On vous a jamais appris la ponctualité, si vous commencez comme ça vous étonnez pas si vous n'êtes pas pris.

- T'es tendu Caleb?

- C'est votre poste qui se joue là!"

La petite dispute fut interrompue par Clément qui se présenta aux deux nouveaux arrivants, leur demandant de le suivre affin qu'il leur fasse effectuer certaines tâches. Leur essaie sera sur 2 jours avait-il confirmé.

-"Caleb, j'ai une bonne nouvelle", avait annoncé Jude en entrant dans la bibliothèque en fin d'après midi, quelques jours plus tard.
Je levai la tête de mon livre et regarda le châtain d'un air interrogateur.
-"Clément à donné son aval pour tes parents et vu que mon père a confiance en Clément il suit sa décision", répondit le châtain

J'avais beau être détaché de mes géniteurs j'esquissa tout de même un sourire satisfait.


-"Caleb ! On est pris ! S'était exclamé ma mère et mon père quand on s'étaient croisés en fin de journée. Avec la bonne paye on s'est loué un appart! Fais tes affaires on y va !"
Ma mère m'avait alors attrapé par le poignet d'une poigne ferme mais je le lui avait arraché les faisant tout deux s'arrêter.

Je regardai mes parents. Interdit.
-"Pourquoi je devrais vous suivre ? J'ai du me démerder pour en arriver là, c'est moi qui ai fait le lien entre votre boulot et vous. Et vous voulez que je retourne avec vous comme avant je vous rappelle que vous m'avez laisser sur la route!"

Ma mère leva les yeux au ciel, chose que je déteste.
-"Écoute vois plutôt ça comme un moyen de venir squatter à la maison, m'avait chuchoté Jude. Reste chez tes parents quand tu veux et sinon reviens ici. Tu n'es plus dépendant d'eux mais ce sera plus simple aux yeux de la loi puisqu'ils sont tes référents. Et puis, je te ferais des cours de rattrapages pour que tu puisses réussir à suivre lors de ton retour en classe."


A ce moment là je ne pu m'empêcher de sourire. Non, pas l'un de mes sourire carnassier dont moi seul avais le secret mais tout plutôt doux, qui s'est ensuite mué en un rire enfantin, pure et innocent.
Le rire d'un cœur libre.



Après ça, Caleb eu comme des flash dans lesquels on pouvait distinguer des images comme tirées des vieux appareils photos. L'une représentait les deux garçon à leur examen de sortie de collège, des soirées avec le club de foot, le vieux Hilman, l'entrée au lycée, puis plus vieux, derrière le comptoir d'une librairie, ensuite une scène plus animé représentant Caleb et son style cassant l'élégance de la maison Sharp dans laquelle il mangeait attablé avec Jude et son père.




Voilà comment aurait pu se poursuivre la vie du petit garçon aux yeux hématomes. Enfin sorti du bourbier de son enfance, de ses géniteurs irresponsable, entouré dorénavant de bonnes personnes. Mais voilà, le corps humain est une machine complexe, le cerveau pire encore,  surtout par sa capacité à penser à des centaines de choses en quelques secondes. C'est ainsi que ce scénario parfois illogique, s'était mis en route dans sa tête lorsqu'il délirait après avoir reçu une partie du plafond sur le crâne dans cet entrepôt abandonné dans lequel il s'était réfugié. Lors de son agonie de quelques minutes, son esprit avait voulu lui monter la plus belle vie qu'il n'aura jamais eu, pour soulager la douleur de ses quelques derniers instants au milieu des graviers.















Fin

LibreWhere stories live. Discover now