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Je me réveille doucement, je suis tellement bien, dans un lit surement... J'entreprends d'ouvrir doucement les yeux, et là, c'est le drame...

-"Migraine de merde ! Putain ! m'exclamais-je en refermant brutalement les paupières.

- Mais moi aussi je te souhaite le bonjour Caleb. Comment suis-je censé interprété ça ?

"Caleb qui crie,

 Dès le saut du lit,

 Journée pourrit ?"

- Tu sais quoi, j'ai même pas la foi de te répondre Jude. Vas jouer aux Rimbaud plus loin", répondis-je.

Jude étouffa un petit rire.

-"Quoi ?!

- Je ne pensais pas que tu connaissais ce nom, c'est tout..., dit-il simplement.

- Ben quoi ! J'adore la poésie ! Pourquoi est-ce surprenant ? répondis-je piqué au vif.

- Eh bien, je ne sais pas grand chose de toi et vu ta façon de te comporter, de parler, je ne pensais pas que tu aimais ce genre de style. Excuse moi, je t'ai jugé trop vite.

Un petit blanc s'immisça... oui, encore, il faut croire que le blanc aime bien leur conversations.

- Bah, t'excuse pas. Tu pouvais pas savoir, répondis-je simplement pour dissiper le malaise.

- Tiens je t'ai fait un petit cocktail de médoc pour ta gueule de bois, dit Jude en posant un petit plateau sur la table de chevet, contenant une aspirine et un verre d'eau.Je ne t'ai rien amener d'autre parce que je me doutais que tu n'aurais pas faim.

- Ouais...

- Je vais prendre une douche je reviens.

- Mh.

Je sortis de la chambre et commença à explorer ce dédale, une salle de bain, une chambre, une penderie, une autre chambre, une salle à manger. Je crois qu'on pourrait mettre ma maison à l'intérieur de la salle à manger, c'est immense. Au détour d'une énième porte de bois sombre, une immense bibliothèque, j'ai jamais vu autant de livres au même endroit. Mon regard glisse sur le dos des livres, sur le auteurs et les titres. Ils sont tous rangés par thèmes et auteurs, je passe par le côté fantastique, puis documentaire, et j'arrive à celui des poésies. Divers nom me sont familiers, Rimbaud, Voltaire, La Fontaine et j'en passe. Je prends un Rimbaud, j'aime beaucoup cet auteur, je feuillète le livre, passe sur plusieurs textes, puis le replace pour prendre un autre recueil sur l'étagère. Combien de temps s'est-il écoulé, je n'en sais rien. Je lève les yeux de mon livre que lorsqu'une ombre se dresse face à moi.

-"Alors, tu te plaît ici ? me demande l'ombre.

- Tch.

- Essaye celui là..., me dit Jude en attrapant un livre à couverture bleue nuit.

- Kuroro Lucifuru ? demandais-je une fois avoir pris dans mes mains l'ouvrage.

- Je trouve que le poème "Lovely Ghost writer" est particulièrement bien écrit répondit Jude en hochant la tête.

Je me mis à chercher ce texte parmi le livre, et commence à lire le poème.

-"Effectivement, il est lourd de sens, je pense que personne mis à par l'auteur ne peut comprendre ce poème dans son entièreté.

- C'est aussi ce que je pense, à première vu c'est simplement une suite de mots qui n'ont pas l'air de se suivre, et pourtant. Enfin. Tu veux aller manger ?

- Hein ?! On viens de se lever, demandais-je étonné.

- Oui Caleb, tu t'es réveillé à 10 heures, actuellement il est midi.

- Sérieux ?!

- Puisque je te le dis.

- Bah ouais alors."

Nous traversons de longs couloirs identiques, pour arriver à l'énorme pièce qui a plus des allures de hall d'aéroport que de salle à manger. Tout est déjà superbement dressé, la table est vêtue d'une de ses plus belle robe blanche, ornée de sa parure de bijoux d'or et d'argent, ainsi que de quelques larmes translucides, à côté son valet, qui s'occupe de placer et de remplacer ses bijoux au cours du repas. Je m'approche d'une des deux places qui contient une assiette garnis, au moment où j'allais m'assoir Clément passa dernière moi et recula la chaise.

-"Vous faites quoi là ?!

- Mon travail Monsieur, je vous recule la chaise pour que vous puissiez vous y assoir.

- ...

- Ne t'inquiète pas, c'est normal ici.

- Les manières de friqués je connais pas. Une chaise je peux la tirer moi même. Je ne suis pas un attardé ."

Nous mangeons dans le silence, silence uniquement perturbé par le bruit de verrerie, lorsque les couronnes d'argent rencontrent les broches d'or, effleurant les larmes transparentes.

-"Que voudrais-tu faire aujourd'hui Caleb ? me demanda Jude.

- Eh bien... Quel jour somme nous ?"demandais-je.

Le stratège fût surpris de cette question mais se repris bien vite.

-"Nous sommes samedi 25 octobre 2020, et il est midi cinq.

- Je t'ai seulement demandé le jour ! 'fin, je vais pas rester ici de toute façon.

- Et où comptes-tu aller ? me demanda-t-il calmement.

- Chez moi."

Encore un fois notre stratège s'étonna quelque peu, mais fronça presque immédiatement les sourcils.

-"C'est pourtant pas ce que j'aurais cru.

- Parce que tu croyais quoi ?"

- Je pensais qu'il y avait eu un problème avec tes parents, parce qu'habituellement ta mère ne viens pas te chercher au lycée, en fait elle ne vient pas tout court au lycée elle n'est jamais venu aux convocations envoyées par le directeur pour parler de ton comportement. De plus, dehors il neige, donc les températures ne sont pas agréables, et je ne pense pas que tu traînes dans les rues à minuit passé pour t'amuser.

Comment on dit déjà ? Génie de merde ?

-"Bon c'est bien beau tout ça, mais je dois y aller, dis-je en me dirigeant vers la porte d'entrée. Mais Jude me devança et se chargea d'ouvrir la porte.

- Tu veux vraiment aller dormir dehors ?

La porte ouverte laissa un courant d'air pénétrer la demeure chauffée, refroidissant l'aire sur son passage. Il avait beaucoup neigé pendant la nuit, il devais y avoir un bon mètre de neige sur la chaussé.

Bref, clairement la flemme de sortir quoi.


LibreWhere stories live. Discover now