-"Qu'est-ce que tu nous faisais là ?! me demande-t-il en se redressant.

- Je voulais voir si l'eau était bonne, lui répondis-je sans le regarder.

- C'est ça, prend moi pour un idiot.

- Car c'est ce que tu es, Jude Sharpe, un idiot, ta famille possède des centaines d'usines qui polluent le monde, ça te donne donc bonne conscience de ramasser des chats errants maintenant, lui répondis-je en me relevant tant bien que mal.

- Quoi, pourquoi tu dis ça ? Je t'ai vu et je n'ai pas réfléchi, c'est tout.

- Tch. Qu'es ce qu'il peut m'énerver à jouer le bon samaritain !

- D'ailleurs, en tant que délégué je t'ai pris les devoirs, je suis passé chez toi à plusieurs reprises, mais tu n'y étais pas. Ça va faire un mois que tu n'es pas retourné en classe, pourquoi ?

- Fout moi la paix Judes Sharpes, dis-je sur le ton le plus froid et désagréable possible.

- Tu vois bien qu'il y a problème.

- Et alors, t'es ma mère ? Non j'crois pas, alors arrête de me saouler !"

Je m'éloigne tranquillement. Je l"entends qui me rattrape en courant et m'empoigne le bras.

-"Dis moi...

- Mais ça va pas ! Qu'est ce que tu fiche ?! Lâche moi !!!" le coupais-je brusquement. Je ne m'attendais pas à ça. Il m'a surpris ce con ! Je commence à courir, il fait de même. Mais je connais visiblement mieux la ville que lui car je le sème facilement. Je marche tranquillement, perdu dans mes pensées, je tousse, j'ai un peut mal à la tête, je continue de marcher la où mes jambes me portent.

Je finis par atterrir à l'orée d'une petite forêt, un banc et un lampadaire y font face. Je m'y installe, ferme les yeux et respire. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens bien, tranquille, apaisé, il n'y a aucun bruit. Je rouvre les yeux doucement, un, puis deux, puis trois, puis quatre, puis cinq, puis une multitude de petits points blancs tombent doucement du ciel, comme au ralenti. Et là, le temps s'arrête, c'est beau. Mes doigts deviennent bleu, mais je ne sens rien, à part du calme. Il n'y a personne autour de moi, pas un bruit, je suis dans ma bulle, comme dans une boule à neige. Je lève doucement ma tête, les étoiles sont belles ce soir, comme chaque fois en fait. En une fraction de seconde une étoile filante traverse le ciel, c'est triste les étoile filantes, parce qu'elles sont condamnées à errer et ne jamais retourner d'où elle viennent. C'est sur ces pensées que je m'endormis, enveloppé dans un immense manteau blanc.

Des cris me tirent brusquement de mon sommeil, Youpi joie, vivent les sales gosses qui jouent avec la neige. Chier ! Allez, respire Caleb ne commet pas de meurtre maintenant, me dis-je mentalement. Je me lève, enfin, essaye, de me lever, mais mes jambes sont engourdis par le froid, ça me fais mal. j'y arrive tant bien que mal avec l'aide du banc, je marche pour me réchauffer. Bon il faudrait que je trouve autre chose que voler, mais bon, j'ai quinz ans, alors bof pour se faire embaucher. Au détour d'une rue je reconnais deux voix familieres, alors je tourne la tête, Elliot et Xavier, je suis pas dans la merde !

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