Libre

11.

Bon, ce génie de mes couilles me les brise parce qu'il n'a pas tord... Vas-y ça me saoul !

-"Reste ici, tu ne déranges pas.

- Parce que tu crois que j'en ai quelque chose à foutre de déranger, répondis-je froidement.

- Non.

- Voilà, alors tais toi plutôt que dire des conneries.

- Tu es énervé.

- Nan.

- Ton langage a changé, tu n'as presque pas dit d'insultes depuis ton arrivé, seulement depuis que tu as ouvert la porte ton langage s'est transformé en grêle.

- Tu sais où tu peut te la mettre ta métaphore ?!

- J'ai besoin de la dire où c'est seulement une question rhétorique ?

- Ta gueule sale schlague."

Jude laissa échapper un petit rire étouffé.

-"Quoi ??

- Venant de toi cette insulte est presque douce.

- Haha, tu es un sacré comique Judy. Tu veux un pourboire pour ta prestation gargantuesque ?

- Bref, que veux-tu faire aujourd'hui ?

- J'en sais foutrement rien.

- Tu veux peut être repasser chez toi ?

- Pour quoi faire ?

- Voir tes parents ou même récupérer des affaires.

- Écoute le bourge, mes parents se sont taillés parce que la boîte à mon père a coulée, ils ont jugé que j'étais plus apte à me débrouiller seul et actuellement ils ont déjà du vendre la maison depuis quelques temps.

- Tu sais que c'est pénalement répréhensible ?

- J'ai pas changé d'avis en cinq secondes. J'en ai toujours rien à faire.

- Eh bien, de ce que je me souviens tu t'étais fait viré, entre autre, du club de foot pour jeu trop agressif. Tu veux que l'on aille jouer avec des amis à moi ?"

Que la vie est injuste, faut qu'il parle de football, et forcément l'envie me saute aux tripes. Je le hais.

-"Avoue tu en meurs d'envie.

- Je ne l'avouerais pas !

- Comme tu veux.

- Tant que c'est pas avec ton pote avec son bandeau débile là.

- ...

- Ah nan hein !

- Mais tu verras il a un très bon niveau c'est vraiment agréable de jouer contre lui.

- Désolé mais il m'énerve ce gars le football par là, le football par ci, il m'énerve encore plus que toi, c'est pour dire !

- Aller, sortir te fera du bien

- Tu te rends compte de ce que t'es en train de dire... Tu parle à quelqu'un qui est resté dehors pendant plusieurs mois. 

- Raison de plus, retrouver ton habitat sera peut être bénéfique".

Jude m'attrape par le manche et me tire doucement, par réflexe je m'accroche à la rembarre de l'escalier.

-"Lâche moi le bras je veux pas y aller, c'est un malade ! Qu'est ce que tu fais ? Pose ce parapluie tout de suite ! Jude fait pas ça !!"

-"T'es un malade Sharpe. Tu m'étonne que tu t'entendes bien avec l'autre fêlé, m'écriais-je en frottant mes doigts douloureux.