🌙 VIII : OSCORP 🌙

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    Le sol vibrait. Ce fut la première chose qu'il remarqua en reprenant conscience. Le sol vibrait. Il était allongé sur le flanc, et il sentait toujours la bande sur ses yeux. Tout était noir autour de lui, absolument tout, le tissu ne laissait filtrer aucune lumière. C'est en se redressant qu'il constata avec horreur que ses poignets étaient solidement attachés dans son dos. Une seconde, il se demanda ce qu'il s'était passé. Puis, la mémoire lui revint, il se souvint de tout.

    Il déglutit avec difficultés, puis se recula, espérant trouver un endroit où s'appuyer. Son dos heurta une surface dure derrière lui. Depuis combien de temps ces hommes l'avaient-ils enlevé ? Une heure ? Dix minutes ? Il n'en avait aucune idée, tout était possible. Où était-il ? Qui étaient ses ravisseurs ? Que voulaient-ils ? Un tas de questions sans réponses tournaient dans sa tête.

    Le sol cessa brusquement de vibrer, interrompant ainsi sa réflexion. Un bruit de portière de voiture qu'on claque déchira le silence, et Peter sursauta. Mais où était-il ? Il entendit le son d'une porte qui coulisse, et de la lumière filtra à travers le tissu et ses paupières closes. Un frisson l'avertit, trop tard. Des mains le saisirent par les bras, et le tirèrent en avant.

    À peine ses pieds s'étaient-ils posés sur le sol qu'on le contraignit à avancer. Aveuglé, il fut obligé de suivre ceux qui le tenaient. Peter tenta d'analyser son environnement en laissant place à son ouïe. Un léger bip se fit entendre, suivi d'un chuintement. Ils avancèrent d'un pas, et Peter fut forcé de se retourner. La sensation de s'élever indiqua à Peter qu'il se trouvait dans un ascenseur. Mais où l'emmenait-on ? Il eut beau poser la question, personne ne lui répondit. Il entendit un second bip, et on tira à nouveau Peter en avant.

    Il ne sut durant combien de temps il fut ainsi conduit, mais on finit par l'arrêter et le forcer à s'asseoir sur un siège. Quelqu'un défit ses liens, et déposa délicatement ses bras sur des accoudoirs. De solides entraves s'abattirent sur ses avant-bras, et d'autres emprisonnèrent ses chevilles, et une autre encore se referma sur sa poitrine.

— Non, arrêtez ! cria Peter en se débattant inutilement contre les attaches.

— Du calme, petit, lui répondit une voix masculine.

— Relâchez-moi !

— Tiens, attends...

    Avec douceur, on défit le nœud de la bande qui l'aveuglait, et on la retira de ses yeux. Aussitôt, la lumière l'éblouit si fort qu'il garda ses yeux fermés durant un instant.

— C'est mieux ?

    Peter ouvrit difficilement les yeux, et découvrit ce qui l'entourait. La pièce dans laquelle il était ressemblait fortement à un cabinet de dentiste mélangé avec un laboratoire. Sur les trois murs qu'il pouvait voir, il vit des étagères aux multiples tiroirs et rangements. Ce qui le frappait, c'était la blancheur du lieu. Tout, absolument tout était blanc. Le carrelage, le plafond, les murs, les meubles, le siège sur lequel il était retenu, tout.

    Un homme entra dans son champs de vision. Des cheveux blond-roux encadraient un visage ovale, des yeux bleus le fixaient, et un sourire entouré d'une barbe de trois jours était accroché sur son faciès. L'homme paraissait avoir une bonne quarantaine d'année, et portait une blouse blanche sur laquelle on pouvait lire, écrit en gris, "OSCORP".

    Le souffle de Peter se figea dans sa poitrine. Monsieur Stark lui avait déjà parlé de OSCORP, il s'agissait d'une entreprise créée par Norman Osborn, spécialisée dans la science expérimentale, la recherche militaire et la génétique inter-espèce. Cette entreprise était une concurrente de Stark Industries, et c'était précisément la raison pour laquelle Tony Stark la détestait. L'homme surprit le regard que Peter portait à sa blouse et éclata d'un grand rire.

Les ténèbres de ta lumière [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant