Peter faisait fonctionner son cerveau à toute allure, il cherchait désespérément un moyen de se sortir de cette situation extrêmement inconfortable. Essayant de ne pas se dire qu'il aurait dû lutter davantage, il s'évertuait à trouver un quelconque échappatoire. En vain. Il eut beau se retourner la cervelle dans tous les sens, il n'y parvint pas. Peter entendit un soudain bruit de tiroir qu'on referme, et Connors revint dans son champs de vision. Il tenait une compresse humide entre ses doigts. Le docteur s'approcha de Peter, et attrapa doucement son bras. Puis, il humidifia son biceps, le lâcha, et posa la compresse sur la tablette accrochée au siège de Peter.
— Qu'est ce que vous allez faire ? Pourquoi vous avez mis de l'eau sur mon bras ? demanda ce dernier.
— Ce n'était pas de l'eau, mais de l'antiseptique. Et je vais juste faire une prise de sang. Pas grand-chose, sois sans crainte.
En prononçant ces mots, il lui montra une seringue surmontée d'une aiguille, longue et fine. Lorsqu'il la vit, les pupilles de Peter se dilatèrent, et son rythme cardiaque s'accéléra, si bien qu'il sentit son sang pulser à ses tempes humides de transpiration. Sa poitrine se serra douloureusement alors que son visage perdait toute couleur. Une immense terreur s'empara de lui, et ses poings serrés se mirent à trembler incontrôlablement. Sa respiration se fit difficile et saccadée, doublant la panique qu'il ressentait déjà.
Connors ne parut pas remarquer ce brusque accès de panique, et approcha l'aiguille de la peau de Peter. Plus la pointe avançait, plus la peur allait crescendo. Elle atteignit son paroxysme quand l'aiguille n'était plus qu'à quelques centimètres de lui. Son corps tout entier commença à trembler violemment, et il rentra soudain en hyperventilation. Connors se rendit enfin compte que quelque chose clochait.
— Peter ? dit-il.
Son interlocuteur ne parut même pas comprendre que quelqu'un lui parlait. Il était trop occupé par l'aiguille beaucoup trop proche de sa peau à son goût. Connors ne mit pas longtemps à comprendre qu'il souffrait de bélonéphobie, la phobie des aiguilles et tout autres objets pointus. Alors, il se décida pour la vitesse. Il prit d'une main le bras de Peter pour l'empêcher de trembler, piqua à un endroit précis de son autre main, et récolta le fluide carmin dont il avait besoin.
Puis, il sortit de la pièce en fermant la porte à clé, abandonnant ainsi Peter avec sa peur. Connors avait eu ce qu'il voulait, le code génétique d'un sujet ayant probablement reçu des gènes étrangers était au creux de sa main. Avec un air euphorique et plein d'espoir collé au visage, il alla confier l'échantillon de sang à la section d'analyse, et retourna dans son bureau travailler sur d'autres projets en attendant les résultats de l'étude, qu'il pourrait ensuite décoder.
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Après de longues heures d'attente et un coucher de soleil, Curtis Connors put remercier la ultra-haute technologie de OSCORP. Les résultats de l'analyse sanguine de Peter Parker étaient juste sous ses yeux. La première ligne du compte-rendu lui donnait son groupe sanguin et son rhésus, O positif, mais ça il s'en fichait royalement. Il alla directement à la partie génétique. Son caryotype était parfaitement normal, aucun chromosome n'était en trop ou manquait à l'appel. Lorsqu'il s'intéressa à la composition de l'ADN, les choses ne changèrent pas.
Dans les nucléotides, rien à signaler. La base azotée, la désoxyribose et l'acide phosphorique étaient présents en quantité normale. Dans ce cas, comment Peter avait-il acquis toutes ses capacités ? Connors se pinça l'arête du nez en soupirant. Était-il passé à côté de quelque chose ? Si oui, quoi ? Connors tourna la page du dossier, et observa le caryotype. Et là, quelque chose lui sauta aux yeux, quelque chose qu'il n'avait pas vu la première fois qu'il l'avait examiné.
Les chromosomes étaient étrangement chargés. Il y avait bien plus de gènes que sur un caryotype humain "normal". C'était donc ça. Les gènes étrangers s'étaient parfaitement greffés aux chromosomes, et son organisme s'était si bien adapté que Peter Parker avait assimilé de nouvelles capacités.
C'est donc possible, pensa Connors tandis qu'un sentiment de triomphe prenait possession de lui. Il avait passé des années et des années à l'étude du transfert génétique inter-espèce, et voilà qu'un enfant qui se cachait sous les traits d'un super-héros en collants rouge et bleu venait confirmer toutes ses théories. C'est possible. Il ne cessa de se répéter ces deux mots en boucle, tant et si bien qu'il finirent par devenir ses deux mots favoris. C'est possible. Il ne put retenir un cri de joie, et éclata de rire. Il touchait au but, il allait bientôt pouvoir révolutionner le monde.
Connors décida de pousser à bout les capacités de Peter, afin de connaître les extrêmes limites de son corps. Et, pour ne pas perdre de temps, il commencerait dès le lendemain.
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— Donc ça y est ? C'est réglé ?
— Oui, je pensais commencer demain.
— Commencer ? Commencer quoi ?
— Eh bien, vous savez, il faut bien connaître les limites de son métabolisme...
Connors était en pleine discussion avec le directeur du Département de la Recherche Scientifique de OSCORP, Rajit Ratha. Il avait besoin de son autorisation pour poursuivre ses travaux sur la génétique de Peter Parker. Il lui avait déjà fait un rapide résumé du dossier qu'il avait étudié presque une heure auparavant, et maintenant, le directeur de département allait lui donner la stupide autorisation, du moins l'espérait-il.
— Et... Dans quel état l'avez-vous laissé, docteur Connors ? Vous connaissant, on peut facilement s'attendre au pire.
— Je... Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
Mais donne-moi cette satané autorisation, qu'on en finisse. Quelle importance si cet enfant avait presque fait une crise de panique à la seule vue d'une simple aiguille ? Il était en vie, non ? Alors quelle importance cela pouvait avoir ?
— Très bien, faites donc l'innocent si ça vous chante. Vous pouvez continuer vos travaux, mais au moindre signe de maltraitance, je vous retire du projet. Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais ce n'est pas Tony Stark, ni Captain America. Il s'agit d'un enfant, docteur Connors. Un enfant.
— Un enfant qui a mis le Vautour derrière les barreaux, Monsieur Ratha...
— Mais un enfant tout de même.
À son goût, le directeur devenait bien trop tendre. Pour lui, Peter avait cessé d'être un enfant le jour où il avait acquis de nouveaux gènes, le transformant en super-héros. Il devait être considéré au même niveau que ses collègues Avengers, il ne fallait tout de même pas oublier que désormais, il vivait sous le toit de Tony Stark. Cependant, il ne pouvait pas faire part de cet avis à son supérieur, ou il pourrait dire adieu à son poste. Il se contenta d'approuver.
— Comme il vous plaira. Je prendrai soin de lui.
— Merci à vous.
Connors lui retourna ses remerciements, et repartit dans son bureau. Décidément, il avait vraiment hâte d'être au lendemain. Il mit un peu d'ordre sur sa table de travail, et décida de rentrer chez lui, afin de profiter d'une bonne nuit de sommeil avant que les choses sérieuses ne commencent.
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Hellooo ! Vous allez bien ?
Bref, le neuvième chapitre de ma fanfiction est disponible, un chapitre un peu plus court que d'habitude, je vous le concède...
Concernant la partie sur la génétique de Peter, la seule chose qu'il faut savoir, c'est que la génétique de Peter est différente de celle d'un humain « normal », en gros il a des gènes en plus.
Remerciement spécial à ma prof de SVT pour ce chapitre, elle nous a expliqué la génétique humaine avec une grande précision, et a répondu à mes questions bizarres pour ce chapitre. Merci madame Olive, je vous aime 😌♥️.
Portez-vous bien 😘
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Les ténèbres de ta lumière [TERMINÉE]
FanfictionDeux mois se sont écoulés depuis que Peter Parker a refusé de devenir un Avenger suite à la proposition de Tony Stark. Et en deux mois, il peut se passer beaucoup de choses. En particulier, un drame qui pourrait tout changer... Mais comment Peter po...