Chapitre 2

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« Petit café californien et grandes rues new-yorkaises

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« Petit café californien et grandes rues new-yorkaises. »

Je tapote furtivement le volant de ma voiture tout en chantant Polarize de Twenty One Pilots qui passe en ce moment même à la radio. L'entrée de la résidence met comme toujours un temps fou à s'ouvrir. Malgré tout, le cadre magnifique joue en ma faveur et me fait patienter. Le grand portail blanc finit par s'ouvrir, non sans difficultés, et une fois à l'intérieur, mon regard peut enfin découvrir ces villas à couper le souffle. Petite, je venais avec mes amies, et on s'amusait à passer la tête au-dessus du mur pour observer ces maisons de rêve hyper sécurisées. Et voilà qu'aujourd'hui, j'en habite une.

Nous sommes en Californie, dans une ville bordée par des côtes plus somptueuses les unes que les autres, typiquement californiennes. Ici, rien n'est donné, à commencer par les coûts des maisons et des logements dans le coin. Encore un point sur lequel je dois m'adapter...

 Ma mère avait de l'argent, elle était dans la norme. Mon père, a un salaire bien plus élevé qu'il n'en aurait besoin, étant avocat, réputé dans la région, tout comme Carolina qui travaille dans le même cabinet que lui. C'est donc grâce à leurs rentes de folie qu'ils ont pu acheter cette maison et nous offrir la vue qui va avec.

La plupart des gens de mon établissement sont dans cette situation. Il y en a certains qui aiment l'affirmer haut et fort, et d'autres qui préfèrent ne pas trop s'en vanter. Le parking du lycée est intérieur, sécurisé et surveillé, les voitures de sport sont le péché mignon des adolescents avec des parents blindés. Personnellement, les automobiles, je m'en fiche. Je ne vais pas dire qu'avoir un père aussi aisé me déplaît, j'évite de mentir pour des choses avec si peu d'importance en général. C'est vrai que ça a quelques avantages. Mes amis aussi ont cette même vie, villas et voitures de sport prêtes à être utilisées. Mais généralement, ce n'est pas le sujet abordé.

Une fois dans le jardin, je ne peux m'empêcher d'observer ce qui m'entoure. Peut-être qu'avec le temps, je finirai par m'y faire. Je gare ma voiture dans le garage juste devant l'entrée, où elle trône entre celle de Carolina, une Volvo tout à fait respectable et la Porche Carrera d'Austin. En ce qui me concerne, ce ne sont sûrement pas une voiture hors de prix et des cadeaux exorbitants qui effaceront les années d'absence de mon paternel. Les effets seraient probablement minimes, et contraire à mes valeurs.

Je me rends dans le hall d'entrée, avec mon carton dans les mains, où retirer mes Converse relève du génie, mais j'y parviens sans poser mes affaires. Lorsqu'une voix joviale vient interrompre mon défi du jour.

— Bonjour Iliana.

— Oh, bonjour Sonia ! Comment allez-vous ?

— Très bien merci. Et vous ?

— Tout va bien. Mon père est-il rentré ?

— Non, il s'est absenté il y a une heure environ, seules Célia et Madame Carolina sont ici. Il me semble que son fils est absent également.

Le sable reste toujours blanc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant