Chapitre 45 🌊

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« Des éclairs violents en rythme avec ce tonnerre assourdissant déchirant la nuit, et un manque d'espoir le lendemain

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« Des éclairs violents en rythme avec ce tonnerre assourdissant déchirant la nuit, et un manque d'espoir le lendemain. Qui dit mieux ? »
🌊 Iliana 🌊

Un nouvel éclair. Mon dieu, je vais faire un arrêt cardiaque. Il est 3h du matin, et au prochain coup de tonnerre, l'heure de ma mort sonnera. Je suis cachée sous ma couette, comme une enfant de 4 ans. C'est d'ailleurs ce que je suis, à cet instant.

D'innombrables fantômes de mon passé fragilisé s'imposaient à mon esprit. A l'âge de l'innocence, je revois la petite blonde que j'étais, cheveux détachés et emmêlés, serrant contre elle une peluche qui ne comblerait jamais le vide qu'elle ressentait. Qui ne la sauverait jamais de la peur qu'elle éprouvait. Seul lui le pouvait.

Je sors rapidement de mon lit, pour descendre au salon. Je me sers un verre de lait, et scrute le ciel par les baies vitrées avec toute l'attention nécessaire. Il y a tellement de fenêtre que je suis certaine qu'une branche pourrait les briser et tous nous embrocher juste parce qu'elle serait entraînée par la force de vent.

Oui, je vais loin, et alors ?

Assise sur le canapé, je regarde le ciel, puis la météo, successivement. Nous sommes le 9 décembre, j'ai cours dans quelques heures, et ça fait une semaine qu'il pleut, sans aucune pause à l'horizon. C'est quoi le but ? Il va y avoir un ouragan ? Un tsunami ? Non mais expliquez-moi parce que je ne comprends pas là. C'est décembre là, Noël, la neige, tout ça normalement. Enfin, la neige, vous comprenez l'idée quoi.

Bordel Iliana, tu as 17 ans et tu n'arrives pas à dormir à cause de trois pauvres éclairs qui se courent après ? T'as quand même vraiment un problème...

Un nouvel éclair coloré transperce le ciel. Je m'enfonce d'avantage dans les coussins du canapé, en regroupant mes genoux contre moi.

- Iliana ?

Je sursaute, avant de plaquer ma main contre mon cur.

- Tu m'as fait peur ! Chuchoté-je.

- Désolé. Tu ne dors pas à l'heure qu'il est ?

Je hausse les épaules avant de déclarer doucement.

- Je n'y arrive pas, avoué-je à mon père.

- C'est à cause de la météo ?

Je hausse les sourcils. Comment il peut...

- Tu t'en souviens ?

- Tu restes ma petite fille Iliana, je me souviens de tout te concernant.

- C'était il y a tellement longtemps...

- Pourtant, tu as toujours peur. Constate-t-il.

Je lève les yeux vers lui. C'est tellement la honte...

Le sable reste toujours blanc Où les histoires vivent. Découvrez maintenant