Chapitre 33 - Bal masqué

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Point de vue Caroline

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Point de vue Caroline

Ce que j'aime particulièrement dans ce genre de soirée ce sont les tenues irréprochables de chacun. Les femmes ont revêtu leurs plus belles robes et les hommes ont l'apparence de véritables gentlemans. J'en ai d'ailleurs un à mon bras et pourtant je ne suis pas à l'aise. En cet instant, la simplicité de Klaus me manque. Si je fais une bourde, si je parle trop, je crains de me tourner en ridicule.

Pourquoi les hommes en costume sont-ils toujours si intimidants ?

Lorsque nous pénétrons dans la demeure de Marcel, je ne sais plus où donner de la tête. Une véritable marée humaine, enfin sans doute plus vampirique, a pris possession des lieux. Mes yeux sont attirés sur les hauteurs. Suspendues à plusieurs mètres du sol, des femmes seulement retenues par des voilages offrent des spectacles d'acrobatie. Sont-elles des professionnelles ou ont-elles été contraintes ?

- Cette maison est vraiment magnifique !

- En effet, elle l'est ! me répond Elijah. Il y'a de cela quelques siècles, c'était la nôtre. Enfin du moins, avant que Marcel s'en empare.

La leur ? Pourquoi ne suis-je pas vraiment étonné ? Cette demeure est à leur image. Un « M » est d'ailleurs gravé dans la pierre.

- Restez bien près de moi, Miss Forbes.

Je réponds d'un simple son de gorge et m'exécute même si je n'ai qu'une envie, c'est de chercher Klaus du regard.

En nous voyant, Marcel étend son large et trop grand sourire.

- Vous êtes ravissante, Love ! me complimente-t-il en m'attrapant la main.

D'un geste brusque, je la retire ne lui offrant pas l'opportunité de me l'embrasser.

- À chacune de nos rencontres, je te trouve toujours un peu plus fascinante, poursuit-il, amusé.

Mon but n'a jamais été d'attiser davantage l'intérêt de Marcel, mais c'est plus fort que moi, je n'aime pas cet homme et j'éprouve des difficultés à le cacher.

- Pardonnez-moi de ne pas vous retourner le compliment.

Sur cette dernière phrase, je lâche le bras d'Elijah et cherche à prendre de la distance. J'ai besoin d'air.

En voulant fuir, je bute contre le torse de Klaus. Mes yeux se connectent instantanément aux siens qui sont dissimulés derrière un masque en cuir aussi rouge que peut l'être le sang. Cet homme, capable des pires atrocités et qui chaque jour combat ses propres démons, m'a définitivement coupé les ailes. Je suis totalement harponnée, dépendante de sa personne et mon corps ne se cache pas pour me le faire savoir. Je dois faire un effort surhumain pour ne pas le toucher.

Pour ma sécurité, il est préférable que Marcel me pense avec Elijah et même si cela nous coute, nous le savons tous les deux alors je ne m'attarde pas plus que je ne l'ai déjà fait.

Entre rêves et réalité  ( EN COURS DE CORRECTION )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant