Clèves ouvrit un œil fatigué quand un premier rayon de soleil vient chatouiller sa paupière. Après s'être retrouver dans une fosse à cadavre, il avait fuie Tiredaile assez facilement, son maitre et celui de Lysandre. Ayant trouvée une vielle cape sur l'un des cadavre il s'en était recouvert la tête, et avait marché la tête basse à travers les rue abandonné de sa ville natale. Il n'avait pas croisé un chat. Les hameaux au large de la ville étaient tout aussi désert. Il avait marché durant des jours, ne se nourrissant que de baies ou de fruits sauvages cueillit ici et là, au grès de routes qu'il connaissait pour les avoir parcouru avec le maitre des Auras. Même si la plaie s'était miraculeusement refermée là où on l'avait poignardé, une douleur lancinante continuait de le tirailler. Finalement au bout du cinquième jours, des villageois de Mîn l'avait recueilli, soigné du mieux qu'il pouvaient et nourri. Ils lui avaient proposé de venir avec eux trouver refuge dans les tours de Nor. Il avait poliment refusé et avait repris sa route seul.
Il s'éveillait maintenant dans la chambre miteuse d'une auberge en bord de mer. Il se trouvait dans le village côtier de Mâsina. Le village ne se trouvait pas loin de Nor. Depuis le balcon de sa chambre, Clèves pouvait observer les imposante tour briller au soleil. Il ne s'en était pas approcher, ne sachant quel accueille ferait-on à un prince en cavale.
Après une bref toilette avec une eau gelée, le prince se rendit dans la salle a manger de la taverne. Bien que celle si ne soit pas bondée, Clèves resta discret. On l'apercevant, le tavernier le pris directement appart. Clèves le suivit vers les cuisine, et souffla une fois qu'il se senti à l'abris des regards indiscret.
-Merci Mund, dit-il.
-C'est normal, répondit le vieil homme, qu'est-ce que je ne ferais pas pour l'apprentie d'un vieux frère.
Mund n'était pas le frère de Théophraste, mais le considérait comme tel depuis que le maitre des Auras l'avait aidé à débarrasser son auberge et sa taverne d'un esprit hanteur. Ce n'était pas grand-chose pour le maitre des Auras qui en avait connue pire, mais le tavernier lui a avait jurer amitié et fidélité depuis ce jours. Clèves ne savait pas si il pouvait lui faire confiance, mais il n'avait pas eu le choix. Dans l'état dans lequel il était en arrivant à Mâsina, il ne serait pas aller bien loin. Pourtant il avait un but, et il devait l'atteindre à tout prix.
Le vieux tavernier au sourire édenté le guida jusqu'à une petite table au fond des cuisines. Il lui servit une miche de pain et une tranche de hareng séché aussi immangeable qu'une semelle.
-Tu ne m'a pas dit où tu comptes de rendre. Lâcha Mund en dévisageant le jeune homme.
-Désolé, je préfère garder ça pour moi. Répondit Clèves
-Je comprend. J'ai quelque chose pour toi. Si tu compte te rendre loin, et je pense que c'est le cas, tu auras certainement besoin de vivres. J'ai préparé un sac avec assez de tranche de lards et de hareng séchée qu'il faut pour nourrir un régiment !
Le tavernier brondit fièrement un sac de toile.
-Merci Mund. Fit Clèves touché par l'attention du vieil homme.
Au moment de quitter l'auberge, vers midi, Clèves se surprit à verser une larme silencieuse. Ce n'était pas tellement la tristesse de quitter un homme qu'il ne connaissait a peine, mais plus la peur de s'engager dans un périple qui lui semblait sans issue. Il se retourna une dernière fois vers Mund, qui s'était posté dans le cadre de la porte, pour lui faire un signe de main puis il se dirigea vers le port.
Il fallait à Clèves un bateau mais il n'avait pas de quoi le payer. Normalement, le statue de mage et d'apprentie permettait de loger et de voyager sans frais. Mais il était clairement plus prudent que Clèves n'use pas de ce privilège.
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La frontière des Hell
ParanormalCinq frères, une quête, cinq chemins, une guerre... Le jour où les inséparable frères Théodose , se retrouvent sur des chemins différents, comment parviendrons t-ils a faire face a leurs missions tout en menant la résistance dans un monde troublé...