7•faire du saut en parachute, sans parachute

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Journée de merde...

Impossible de pioncer tranquille l'après midi quand votre emmerdeur de capitaine s'ennuie et réclame votre attention. Aucun adversaire digne de ce nom pour s'amuser, et malgré la réputation flatteuse de l'armée Germa, ils avaient été plus que décevants. Et en plus de ça, je n'avais pas encore eu seule goutte d'alcool pour me rafraîchir ! Ça faisait presque 13 heures d'affilié sans rien boire !! J'allais mourir de soif...

" Sentoriou... Oni Giri !!"

En comme si ça suffisait pas, les trois frères de Sanji étaient insupportables... J'avais l'impression d'avoir trois Love Cook dans les pattes, soit l'horreur même, la punission divine ultime, l'enfer sur terre, le pire fléau de l'humanité... Je continue où vous voyez le tableau?

Je devais sans cesse éloigner les trois hommes de ma "chère" coéquipière qui les attirait comme des mouches. Et ce qui me mettait en rogne c'est qu'ils n'en avaient rien à foutre de moi ! Ils ne me considéraient pas comme un danger réel et préféraient virevolter autour de la sorcière, tel des insectes autour d'une lanterne.

Seule Reiju, la femme papillon, semblait avoir un peu de bon sens et voletait en l'air, attendant la bonne occasion pour nous asséner un coup fatal. Elle n'était qu'un minuscule point rose bonbon bien au-dessus de nos tête, mais c'était suffisant pour être angoissant: croyez-moi, car par expérience, les animaux les plus bariolés sont toujours les plus dangereux, venimeux et mortels. Prenez pour exemple Nami et sa chevelure chatoyante.

Actuellement, c'était peut-être mieux pour nous que la sœur reste en retrait un moment. Car bien que les trois imbéciles heureux aux sourcils frisés ne soient pas dans l'optique d'un combat sérieux, ils étaient redoutables...

Les attaques de baisers baveux et les tornades de petits cœurs étaient les plus abominables de toutes: Nami les esquivait avec peine, et moi je tentait de lui apporter un soutient quelconque, mais mes adversaires étaient plus persistants que jamais et évitaient chacun de mes coups comme des anguilles.

Réfléchir. Il fallait réfléchir.

Seulement la stratège du groupe était bien trop occupée à survivre pour se torturer les méninges. Et moi... Et bien, en reprenant une citation de notre ancien cuistot, j'étais "une algue alcoolique dénuée de capacités de réflexion". Il n'avait pas eu tellement tort...

Je pouvais toujours essayer de foncer dans le tas... Peu convaincu, je m'apprêtais à me jeter dans la masse, mais je senti soudain des bras m'enserrer fermement la taille et me tirer vers le haut si vivement que je perdis prise sur mes sabres. Sans que je m'en rende compte, je m'étais retrouvé dans le ciel, sans armes, et en compagnie d'une créature pour le moins atypique:

" Toi... grognais-je.

- Roronoa Zoro~ susura Reiju Vinsmoke. Enchantée de faire ta connaissance, c'est un véritable honneur.

- Bah pas pour moi... Et généralement lors d'une première rencontre, on évite de soulever quelqu'un dans les airs: ça fait vraiment mauvaise impression."

Je tentais le regard noir. Seulement il était rendu impossible vu la manière dont Reiju me ceinturait: Je n'arrivait pas à remuer un seul membre hormis mes orteils: pas très utile...

" Repose moi au sol diablesse, grondais-je furieusement faute de regard noir.

- Ce que tu es drôle ! rit-elle. Tu devrais faire preuve d'un peu plus de galanterie, ou je pourrais être tentée de faire... ça ~"

Elle me lâcha sans le vide. De ce que je voyais sous moi, le choc avec la mer pouvait être mortel à cette hauteur... Il l'était même indiscutablement...

Ouragan au CœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant