Chapitre 3

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         Se baladant côte à côte sur le port de Sète, Clémentine riait aux éclats face à l'humour de sa fille qui arrivait toujours à lui remonter le moral. Leur complicité était beaucoup plus que fusionnelle, ces moments qu'elle passait avec elle était très précieux, elles se confiaient l'une à l'autre comme si elles étaient de simples amies, elles adoraient passer des journées juste toutes les deux ce qui ravissait Clémentine car, elle le sait, sa fille est entrain de grandir et bientôt elle se verra déjà quitter le cocon familial pour laisser place à sa vie d'adulte. Quelques minutes plus tard, elles se dirigèrent vers le spoon, Garance ne le savait pas encore mais sa petite vie presque parfaite allait être bouleversée par ce qu'elle redoutait le plus depuis des mois.

      Installée à table, sa tasse de thé dans les mains, elle écoutait sa fille parler tout en rêvassant, ce n'est qu'au moment où elle se fit interpeller qu'elle sursauta et qu'elle revint à la réalité se sentant obligée de lever la tête vers cet homme.

Garance : Papa ? Qu'est ce que tu fais ici ?

Avant même qu'il n'ait pu répondre, Clémentine s'interposa.

Clémentine : Enfaite, on doit te parler, je ne t'ai pas prévenu mais c'est important.

Sans même avoir le temps de répondre, de se poser des tas de questions et de se laisser bouffer par le stress, Olivier annonça tout de suite, sans même y laisser d'émotion, la raison de sa venue ici.

Olivier : Ta mère et moi allons divorcer.

         Le visage décomposé de Garance en disait long sur ce qu'elle ressentait. De la tristesse, oui, mais aussi beaucoup de colère envers ses parents. Selon elle, c'était dégueulasse de lui faire ça, elle, qui n'avait rien demander, qui voulait vivre une vie normale entourée de ses deux parents soudés, qui s'aimaient. C'est de ça dont elle avait besoin. Certes ce n'était plus une petite fille, elle était en âge de comprendre, de se dire que la vie à fait que, et que personne ne pouvait rien y faire, que ça pouvait arriver à n'importe quel autre couple. Mais sur le coup, quand tu es face à la véritable situation, tu ne cherches même plus à comprendre ; les émotions, tu ne les contrôle même plus, tu ne contrôles plus rien et tu te retrouves face au fait accompli. Elle se leva sans chercher plus d'explications, et, d'un pas rapide, s'en alla les larmes coulant le long de son visage.

L'histoire de sa vie...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant