Chapitre 25

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     De retour dans son appartement après s'être aérée toute l'après-midi, Clémentine aperçu une lettre posée sur la table de sa cuisine. Cela devait être Garance qui avait rentré le courrier dans l'après-midi. Elle ouvrit donc l'enveloppe et y découvrit une feuille blanche où se trouvait une fine écriture qui devait probablement être écrite au stylo plume. Ce ne pouvait donc pas être quelque chose d'administratif. Son regard bascula directement sur la finalité du grand paragraphe : "Victor Brunet".

Bonjour Clémentine,
Je me permet d'utiliser votre prénom en raison de la situation. Je n'ai pas encore réussi à trouver votre nom de jeunesse, mais j'imagine qu'il vous va tout aussi bien.
Je vous écris du bureau de maître Corkas, exactement 3 min après que vous ayez claqué cette porte. J'espère ne pas être trop insistant en vous écrivant, ce qui n'est d'ailleurs pas dans mes habitudes -vous avez sûrement dû vous en rendre compte, je ne suis pas doué pour m'exprimer-.
Pour en venir à pourquoi je vous écris. C'est tout simplement pour vous inviter, une nouvelle fois. Malgré votre déclin de tout à l'heure, je me dois d'insister davantage. Je ne vous cache pas que c'est votre beauté avant tout qui m'a séduit mais contrairement à ce que vous pensez, je n'ai nullement envie de vous ramener dans mon lit pour vous jeter par la suite. Comme je l'ai dit, c'est votre beauté qui m'a attiré mais maintenant, j'aimerais connaître davantage votre personnalité. Je ne tenterai rien, c'est une promesse. Dès que vous en aurez l'envie, vous aurez le droit de partir, je ne vous retiendrez pas, même si vous ne restez que quelques petites minutes...
Si vous finissez par accepter, je viendrai vous chercher moi-même, ce soir, à 21h. Si vous ne sortez pas de chez vous, à ce moment là, je repartirai. Mais ce ne sera que partie remise...

À soir alors....
Ou bien, à une autre fois.

Victor Brunet.

Clémentine ne cessa de lire cette lettre. C'était tentant, il est vrai ; mais Maxime arrivait directement dans ses pensées. Maxime qui lui avait envoyé un message dans l'après-midi, car il voulait l'appelait ce soir. Ils ne pouvaient pas se voir, en raison de ses parents, mais il avait besoin d'entendre la voix de Clémentine en dehors des cours.
Alors qu'elle était encore en pleine réflexion, quelqu'un sonna à la porte. Elle se retourna, surprise, mais surtout soucieuse de qui cela pouvait bien être. Elle pensa automatiquement à Maxime, ou bien... à Victor. Finalement, en ouvrant la porte, c'était un de ses élèves qui se tenait face à elle.

- Oui, bonjour ? finit-elle par sortir, alors qu'elle était dans l'incompréhension.
Garance finit par descendre en courant les escaliers.
- Désolé maman, j'ai pas eu le temps de te prévenir mais j'ai invité Julien à la maison ce soir !
Elle se tourna vers lui.
Viens, entre ! Ma chambre est en haut à droite, je te rejoins dans 2min !
Le garçon rejoignit la chambre de la jeune fille.
- Euh... ça te dérangerait de sortir ce soir... ? Enfin ! Je te chasse pas hein ! Juste que...
- C'est bon j'ai compris, répondit Clémentine un petit sourire au bout des lèvres, c'est d'accord, je m'en vais pour la soirée !
- Non mais maman, s'te plaît ! Juste cette... hein ? T'as dis oui ?
Clémentine émit un petit rire. C'est vrai qu'elle a toujours été une mère très protectrice et que Garance devait toujours beaucoup insister pour ramener à la maison un garçon, et encore plus si elle ne le connaissait pas.
- Oui ! Mais tu fais attention, d'accord ? Bon, je vais me préparer et j'y vais. A ce soir alors !
- A ce soir !!
Alors que Garance allait rejoindre son invité dans sa chambre, elle se retourna vers sa mère.
- Tu vas où enfaite ? J'ai l'impression que t'avais déjà prévu de me laisser seule ce soir ?
- Je ne suis pas sûr de pouvoir te répondre, je n'en ai aucune idée !
Garance la regarda, surprise. Elle n'était pas sûr de comprendre ce que sa mère lui racontait. Elle haussa les épaules puis partie vers sa chambre sans poser plus de questions.

L'histoire de sa vie...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant