Palier 21

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       14 heures et des brouettes, le 24 Décembre, nous attendions les parents de mon ami qui arriveraient d'une minute à l'autre. Ma maman était en panique, ayant peur que la repas ne soit pas à la hauteur ou que la décoration soit trop kitchs, mon père quand à lui regardait sa femme courir dans tous les sens dans la cuisine, soupirant de temps à autres, déjà fatigué de la voir si en stresse. Tandis que nous, nous étions en haut, dans la chambre d'ami à nous préparer pour le dit réveillon en familles, Jacob était comme ma maman : dans un état de panique mais mélangé d'une grande joie. Je lui avais prêté des vêtements comme une chemise et une veste, m'ayant affirmé que nous faisions bien la même taille, ou presque. Pudique mais voulant quand même que je sois présent, il m'avait demandé de me tourner pour qu'il puisse se changer tranquillement mais au fond, je savais qu'il était légèrement mal à l'aise dû au fait que notre relation ait radicalement changé depuis quelques jours. Moi aussi, ça me mettait dans tous mes états mais nous le montrions différemment. Il toqua sur la porte de son armoire pour me donner le feu vert afin de me retourner, ravi de ne plus regarder le mur sombre je pivotais tout mon corps, un grand sourire aux lèvres pour voir le résultat. La chemise crème le moulait à la perfection, tout comme le pantalon bleu nuit dans lequel elle était rentré, une ceinture châtaigne agrémentant cette tenue simple mais élégante, rehaussée par cette veste de costard du même temps que son bas. De ses cheveux plaqués légèrement vers l'arrière, ses joues quelques peu cramoisies détonnaient avec son noeud papillon noir qui qui donnait un charme en plus à la tenue. Malheureusement, il n'avait vraiment réussi à la nouée correctement. Mais mon souffle s'en coupa tant la vue était splendide, je me laisserai jamais de l'observer, peut importe ce qu'il portait. 

"- Alors ?

- Ton accessoire mon chou...

- Je sais c'est la première fois que je fais ç..."

      Il se stoppa net, me regardant dans les yeux, la bouche encore entre-ouverte alors que je défaisais déjà son travail raté. Lentement, je fis tourné le tissu de satin bon marché sur son col, séduisant, puis colla mon corps au sien en resserrant la poigne que j'avais dessus, voulant paraître plus mature que je ne l'étais alors qu'en vérité, tout mon être criait de joie qu'il soit si proche, que mon cœur avait repris une cadence folle et les papillons fêtaient aussi Noël dans mon ventre.

"- Alors ?, commençais-je en venant frôler son nez du mien, je te mangerais bien tout cru si je le pouvais."

      Puis posais mes lèvres sur leur jumelle, déjà brûlante dû au fait que ma phrase de séduction à deux balles avait eut raison de lui et qu'il s'était mit à rougir. Mais il répondit quand même à mon baiser, venait poser une main sur l'une des miennes et l'autre sur ma hanche, s'y accrochant égoïstement. C'est le cri de ma mère nous prévenant de l'arrivée des géniteurs de Jacob qui nous séparait, le souffle court, ma température corporelle avait légèrement élevée et je m'affairais à refaire son noeud si je ne voulais pas l'enfermer pour toujours avec moi dans cette chambre. Le travail terminé, je m'écartait légèrement pour qu'il puisse se regarder dans le miroir accroché à l'intérieur de l'armoire, me plaçant derrière.

"- Tu es prêt ?, demandais-je doucement en venant enlacé sa taille et poser ma tête sur son épaule."

      Il déposa sa paume sur mes mains, puis inspira grandement avant d'hocher la tête puis de me sourire gentillement. Puis nous descendimes main dans la main, pouvant sentir a sa prise à quel point il paniquait. La dernière marche dévalée, il accourut vers ses portaits crachés en les enlaçant aussi fortement qu'il le pouvait, sa mère rigolant doucement, s'harmonisant avec son père puis ils s'écartaient pour observer leurs fils, le complimentant sur sa tenue et sa beauté, que je ne pouvais lâcher des yeux. On pouvait voir tout l'amour qui se dégageait entre eux, toute la bienveillance et l'affection. Puis le blondinet se tourna vers moi pour me présenter :

"- Voici Kevin, mon petit-ami."

Sans voix         -- MoonBaeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant