Chapitre 21

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Pdv Katsuki
J'ouvre brusquement les yeux. Je met quelques secondes à me rappeler où je suis. Je sens quelque chose d'humide couler sur ma joue. Merde. Je déteste me sentir aussi faible, pleurer autant. C'est tellement chiant. J'ai les yeux qui brûlent, le nez qui coule, des bleus au cœur.
Je repousse mes draps et jette un coup d'œil à mon portable. 7h10. Quitte à me lever aussi tôt, autant que ce soit à cause de ce putain de réveil, pas tout seul.
Donc il est trop tôt pour faire quoi que ce soit, je suis encore plus fatigué qu'hier, et la seule chose que j'ai envie de faire c'est de voir le ptit vert. Yes. Cette journée s'annonce aussi chiante que la précédente.
Je me lève. Et m'arrête presque immédiatement. Mon appartement devient flou, la ligne du sol bouge toute seule, un son étrange bourdonne dans mes oreilles. Je perds l'équilibre et me rattrape au dernier moment à la poignée de porte. Merde. C'était quoi encore ça?
Bon, ça a l'air d'aller mieux. Tout est redevenu normal. Je me dirige vers la cuisine et observe longuement le contenu d'un des placards en me demandant ce que je vais pouvoir manger. Avant de me rendre compte que c'est celui de la vaisselle. Merde. Je claque rageusement la porte et ouvre le frigo. J'en sors un yaourt et vais m'allonger sur le canapé, allumant la télé par la même occasion. Je sais même pas pourquoi, puisque je regarde pas l'écran. Juste pour avoir un bruit de fond.
Je me remet à penser à hier. À Izuku. Au combat contre All Might. À son regard. Tellement différent de celui que j'ai découvert lors de la soirée. Déterminé, dur, fort. À son corps. Parce qu'on va pas se mentir, il est plutôt bien foutu. Son agilité, sa souplesse. À son sourire. Celui de la soirée était tellement beau, tellement adorable. Hier, il communiquait toute son excitation, son envie de gagner. Ce mec a deux facettes. Et je suis tombé pour les deux. Merde.
Un mouvement à ma droite me sort de mes réflexions. Je prend soudain conscience que ma cuillère est en suspens depuis... depuis je sais même pas quand j'ai commencé à penser. Son contenu est tombé sur mon t-shirt. Putain de cuillère à la con nique sa race espèce de couvert de merde va te faire foutre bordel
Je me relève du canapé, enlève mon t-shirt sale et le jette dans le panier à linge. Auquel je lance un regard contrit. Faut que je fasse une putain de lessive. Je balance mes affaires dans la machine en insultant chaque putain de chaussette qui fait exprès de tomber pour me faire chier, referme violemment le hublot et lance un programme au hasard.
Bon. Il est quelle heure, maintenant? Je bouge le plus lentement possible depuis que je suis réveillé. Pour avoir l'impression que le temps passe plus vite. Pour que ce soir se rapproche plus rapidement. Pour pouvoir le revoir. Si il vient.
Je m'arrête un instant. Je viens de me rendre compte d'un truc.
Je ne le connais pas. Tout ce que je sais de lui tient sur les doigts de la main. Je ne veux rien dire pour lui. Et jamais j'ai ressenti de truc aussi fort pour quelqu'un. J'ai mal quand je suis pas avec lui. Je veux passer chaque minute avec lui. Je veux pouvoir le toucher, lui tenir la main, sentir son odeur, me plonger dans son regard, le voir sourire, laisser courir ma main dans ses cheveux, le prendre dans mes bras, caresser sa peau. L'embrasser.
Putain.
J'éteins la télé et me dirige vers ma chambre. Je branche mon téléphone sur ma batterie et choisis le morceau le plus dur à jouer. J'ai besoin de penser à autre chose. Je met mon casque sur mes oreilles, saisis mes baguettes, et commence.

Juste cette fois!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant