Héritière

XIV.

L'escalier était très étroit, tellement qu'on ne pouvait ni marcher côte à côte ni se tenir complètement debout. Jamais un claustrophobe n'aurait pu y descendre... Au bout des marches tortueuses, l'espace réduit laissa place à une vaste grotte mal éclairée. Au milieu, un faisceau provenant d'un puit de lumière creusé à même la pierre mais trop haut pour l'atteindre éclairait un socle en pierre. On aurait dit qu'il avait toujours été là, qu'il faisait partie de la grotte avant même qu'elle n'existe. Sur ce socle reposaient deux petits objets : deux colliers en or blanc, scintillant comme s'ils avaient été déposés là juste avant qu'ils n'arrivent. Les pendentifs représentaient des gouttes d'eau limpide, tellement réalistes que MJ cru d'abord que c'en était des vraies. Face à cette fantastique découverte, un sentiment d'allégresse et d'émerveillement s'empara des jeunes gens. Mais, lorsque MJ tendit le bras pour les attraper, une force inconnue la repoussa. Dérouté, Kaneki tenta à son tour de s'emparer des bijoux, mais la même chose se reproduit. La joie laissa alors place à la panique. Ils étaient si près du but et voilà qu'un nouvel obstacle se mettait en travers de leur route ! 

« Stop, on se pose on réfléchit, ordonna fermement MJ, bien décidé à ne pas se laisser envahir par le désespoir. Il y a deux colliers, pour deux personnes... 

 - Mais oui c'est ça ! Il faut qu'on les attrape en même temps ! s'exclama Kaneki, dont le visage s'éclaira. » 

 Déterminés, ils se regardèrent, et d'un seul geste tendirent la main et attrapèrent les colliers. Au moment où leurs doigts touchèrent les bijoux, une onde de magie puissante les traversa. 

Un message gravé dans la pierre apparut : « Seuls deux êtres dont l'Amour est le plus pur et le plus puissant peuvent recevoir la lourde responsabilité de recevoir l'héritage de la Foudre et de représenter l'Amour éternel. » 

 MJ soupira. Et voilà encore un problème à résoudre, ça aurait été trop facile... « Tu n'aurais pas une idée de personne qui s'aiment comme décri ici ? demanda-t-elle à son compagnon. 

 – Pas dans notre monde et pas dans le présent, désolé... répondit-il en baissant les yeux. Viens avec moi je dois te montrer quelque chose, dit-il, une expression grave sur le visage en lui prenant la main. »