LES QUATRE

Twelve

Wayne sortit du lit sans grand enthousiasme, le jour pointant à peine le bout de son nez, et n'eut pas besoin de réveiller Lyla puisqu'elle l'était déjà. Elle l'attendait dans le couloir, le dos appuyée contre le mur, le regard pensif. Elle se redressa lorsqu'il sortit de sa chambre tandis que Wayne la regardait de travers.

-Quoi ? Demanda celle-ci, perdue.

-Je suis malade à cause de toi.

Lyla eut un instant de flou puis elle lâcha un rire qu'elle ne réussit pas à retenir.

-Je croyais que tu voulais boire.

Wayne leva les yeux au ciel puis s'engagea dans les escaliers pour boire un café réconfortant. Lyla le suivit, le regard amusé, silencieuse comme une ombre.

-Où vous allez de si tôt ?

Wayne sursauta violemment en entendant la voix de Glen s'élever du salon plongé dans l'obscurité ce qui tira un rire narquois à Lyla. Glen apparut dans la lumière de la cuisine et Wayne se passa une main sur le visage.

-Bon sang c'est une manie chez vous ? Marmonna-t-il, contrarié.

Glen le fixa un instant puis fronça les sourcils et se tourna vers Lyla.

-Qu'est ce qu'il a ?

Wayne souffla plus profondément en s'asseyant sur une chaise tandis que Lyla levait les épaules.

-Je ne sais pas. Faut croire qu'il n'avait pas soif.

Glen ne comprit pas l'allusion, mais Wayne la saisit très bien lui, et jeta un bout de pain sur Lyla qui l'évita d'un simple mouvement.

-Je ne comprends rien, intervient Glen.

Lyla rigola.

-Tu n'as pas à comprendre. On va vendanger, répondit-elle néanmoins à la question de départ de Glen.

-Sérieusement ? Demanda ce dernier en levant un sourcil.

-Tu ne viens pas nous aider ?

Glen grimaça.

-Je passe.

Lyla n'insista pas et attendit patiemment que Wayne finisse de déjeuner pour qu'il puisse s'habiller et qu'ils partent enfin.

Quand il redescendit, Wayne était habillé d'un débardeur simple et d'un vieux jean qu'il ne mettait visiblement plus. Il se pencha vers le frigo pour récupérer une bouteille d'eau fraîche tandis que Lyla l'observait sous toutes les coutures.

-Qu'est ce qu'il y a ? Demanda Wayne, ayant aperçut son regard.

Lyla releva ses yeux vers lui puis sourit doucement. Même avec une tenue des plus simples et des moins classes, il dégageait un magnétisme impressionnant qui devait en attirer plus d'une, et Lyla savait qu'il ne se rendait probablement pas compte. Et c'était son naturel qui en avait conquise de nombreuses, et qui continuait encore.

-Rien, répondit simplement Lyla.

Wayne plissa les yeux, mais n'insista pas et prit ses clés de voiture.

-On y va ?

Lyla hocha la tête, se leva de la chaise et le suivit hors de la maison.

Le jour s'était enfin levé lorsqu'ils arrivèrent sur la parcelle de terrain qu'ils devraient vendanger et Lyla appréciait beaucoup le paysage. Un doux courant d'air se faisait appréciable, d'autant plus avec le soleil qui ne tarderai pas à se faire plus fort. Ils descendirent de la voiture et un homme vint à leur rencontre. Il tenait un sécateur entre ses mains gantés et posa un seau au sol. Il vint faire une accolade à Wayne puis son regard se posa sur Lyla, avant de se reposer sur Wayne.