John avait passé le plus affreux des weekends.
Il détestait partir sur une dispute et ne pas savoir, le lundi, qu'est ce qui se passerait. Pour certaine personne, un temps séparé marchait comme un antidote et ils se retrouvaient après, comme si de rien n'était. Lui, il n'était pas de style. Il avait été affecté de cette colère qui l'avait bouffé tout le weekend durant.
Il ne pouvait s'empêcher de se demande s'il l'aurait-il pardonné ou s'il serait toujours en colère. Et même, était-ce vraiment de sa faute ?
Il s'en rongeait les ongles.
- Arrête, lui conseillait sa sœur sur un ton plutôt impératif tout en mâchant bruyamment son chewing-gum, t'agis comme si vous étiez en couple là, t'es sûr que c'est juste ton ami ou tu rejoins le gay side ?
Sa sœur avait toujours la fâcheuse habitude de dire tous ce qu'elle pensait haut et fort, incluant le personnel.
-Qu-Quoi ? On est pas en couple !! Et depuis quand on parle de chose personnelle ?
- Je sais pas, faut bien que quelqu'un ose la question un jour. Mais oui, c'est ça, je faisais pareil il y a quatre ans. J'essayais aussi de me persuader que c'était normal tout ces comportements étrange, de s'inquiéter pour quelqu'un que l'on a rencontrer il y a une semaine avec cette vigueur, d'en parler tout le temps à la maison, "ah Sherlock sait faire ça, et ça aussi, et il m'a dit ça !" D'en pleurer et de vouloir le revoir au plus vite, sachant que chaque fois que je le mentionne, tu rougis ! Sérieux, embrasse-le, demande-lui un autographe, je sais pas, mais fais quelque chose. Ça me fais de la peine.
John resta béa. Elle avait raison sur toute la ligne, et le pire, il ne s'en était pas même rendu compte. Il tourna le dos à sa sœur et baissa son charmant bonnet de sorte qu'on ne puisse plus voir sa tête. Il avait effectivement rougit à cette pensée. Il était vrai qu'il avait visualisé parfois lors de ses insomnies dues à son anxiété les lèvres pâles de son ami et parfois qu'il s'était imaginé à ses côtés et se sentait rassuré par sa présence imaginaire. Avec Sherlock il avait l'impression que rien ne pouvait lui arriver. Cela faisait plusieurs mois qu'ils se connaissaient à présent. Et pourtant il avait l'impression que c'était différent ce qu'il y avait entre eux, malgré les disputes.
Qu'était-il en train de se passer ? se demanda-t-il. Tu ne peux pas t'imaginer prendre sa longue main blanche et froide entre la tienne chaude, tu n'as pas le droit d'imaginer croiser son regard et lui dire que tout ira bien, le rassurer par des compliments que son cerveau est magnifique, ce n'est pas à toi non plus, lors des moments d'insécurité, de le faire se sentir aimé. Non, tu ne peux pas penser à ça comme ça. C'est...C'est impossible, et puis, ce n'est qu'un inconnu au final, qui te traite mal en plus. Pourquoi pourtant j'en ai envie ? Et pourquoi ça me semble possible ?
- Que fais-tu ? demanda une voix bien connue.
Heureusement que Sherlock était là car sinon, John serait resté longtemps en dilemme intérieur et planté là, en dehors de l'établissement. Sa sœur était partie, il ne l'avait même pas remarqué.
Doucement, une main tira son bonnet vers le haut et découvrit le visage de John qui s'empressa de le cacher par ses mains.
Sherlock entreprit alors de soulever ses mains, déterminer à lire son visage.
- John ?
L'interrogé en question secoua sa tête négativement. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il vit ceux de Sherlock qui le fixait, et coulait sur tout son corps. Il était en train de déduire quelque chose. Qu'avait-il compris encore ? Qu'avait-il compris qu'il ne lui disait pas ?
Joues rouges. Se cache de moi. Ongle rongés avec reste de salive, il n'y a pas longtemps, avant que j'arrive. Main tremblante, pupilles dilatées, pouls élevé... Tachycardie? Il m'a-
Pour la première fois depuis longtemps, Sherlock sentit la notion de gêne, et se racla la gorge. Cependant, ce n'était pas sous une forme désagréable. Il se sentait...flatté ?
- N'en parlons plus, veux-tu Watson ? conclu le brun, à présent rouge aussi.
John cessa de trembler et observait son cœur faire des looping à la vue de son ami. Il ne savait pas ce que Sherlock avait compris, mais au moins, rien n'avait changé. N'était-ce pas ironique que c'était lui la cause de son état, mais qu'il était le seul à pouvoir le calmer ?
- N'en parlons plus... murmura t-il à son cœur, qui lui répondit d'un battement un peu plus régulier.
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Tout commence par un cours de maths - Teenlock
FanfictionJohn arrive en retard à un cours de mathématique lorsqu'il s'aperçoit que la place à ses côtés, usuellement vide, est occupée par un nouvel élève. Qui aurait pu prédire tout ce qui allait s'en découler ? Je reprend donc les personnages de John Watso...