3 - Douce rêverie

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Le réveil est doux. Le crâne d'Eric contre son torse l'est aussi. Il s'essuie les yeux avant de les porter sur la masse de cheveux blonds qui se mêlent à ses poils, et de la caresser avec tendresse, des pop-corn dans le cœur. Eric pousse un léger gémissement d'aise dans ses bras, et ça, Archie, ça le fait fondre, l'être le plus adorable du monde est blotti dans ses bras, sa peau est chaude et satinée, sa barbe le chatouille, Archie passerait volontiers sa vie entière dans ce lit avec sa petite cerise. Oui, il a envie de l'appeler comme ça. C'est presque raccord avec son prénom, en plus, si l'on modifie l'ordre des lettres. Ce doit être un signe. Un signe qu'il est au bon endroit, au bon moment.

Il fait courir ses doigts sur ce corps qui épouse le sien, pas de façon parfaite mais c'est tant mieux, joue avec ce poil solitaire qui jaillit de l'épaule – Eric gémit de nouveau, et Archie étouffe son rire dans sa main – apprécie le contact du ventre plat contre son flanc, la dureté de l'érection matinale qui s'enfonce dans sa hanche, le poids de la jambe musclée sur sa cuisse, embrasse Eric sur le crâne et fourre son nez dans sa tignasse – il avait raison : ébouriffé, il est irrésistible – il a envie de pisser mais il ne veut pas se défaire de cette position, laisser Eric tout seul dans un lit simple trop petit pour deux mais bien trop grand pour un. Alors il l'enlace.

Les étoiles brillent-elles toujours dans un ciel rouge ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant