Raph

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Au bout d'un moment, je suis tombée sur une vieille femme. Comme à tout le monde avant elle, je lui est posée la question. Elle m'a alors répondu : "Je ne sais pas qui est cette petite fille, mais je peux te dire quelque chose. Cette boucle d'oreille, petit ignorant, elle le symbole d'une prestigieuse famille qui vit dans une gigantesque demeure pas loin d'ici. La famille Raph." La femme m'a expliqué que cette famille était crainte par tous les habitants de la région et qu'il paraissait qu'ils communiquaient avec les esprits. Puis, elle est partie très vite. J'ai compris que si je voulais revoir Malye un jour, je devais aller la voir dans sa demeure. Alors, je me suis rendue là-bas. En vérité, ce n'était pas très compliqué : le manoir était si grand et si haut que personne ne pouvait le rater. La seule entrée était un gigantesque portail de 10 mètres de haut.  J'ai cherché longtemps une solution pour pouvoir me rendre auprès de Malye, mais il n'y avait aucun moyen pour communiquer avec ses occupants. Je me suis alors résignée. Je suis retournée dans ma cabane. Pendant la nuit, quelqu'un a toqué à la porte. J'ai ouvert. Et qu'est-ce que j'ai découvert ? Malye ! Elle était là, devant moi, avec une gigantesque blessure au bras. Elle était très mal en point. Je lui ai fait boire de l'eau, j'ai bandé sa blessure avec un drap, je lui ai apporté à manger, et je l'ai amenée chez un médecin. Mais sa blessure s'est infectée, et son corps devenait noir, comme pourri. Le médecin m'a expliqué qu'il ne pouvait rien faire pour elle, et qu'elle allait mourir. Ce n'était pas une simple blessure, non. On lui avait jeté un sort. Elle est morte deux jours après.

Aaron marqua une pose dans son récit. Puis il reprit, sa voix se métamorphosant en une plainte douloureuse.

Je l'ai enterrée derrière la cabane. Je la veillait tous les jours. En fait, pour survivre, j'ai chassé et bu dans la rivière. Chaque jour était une corvée. Ma famille me manquait, ainsi que mon village et Malye. Un jour, j'ai rencontré une femme dans les bois. J'ai tout de suite sut qu'elle faisait partie de la famille de Malye. Car elle portait cette même boucle d'oreille. Quand elle m'a vue, elle m'a dit : "Alors c'est donc toi..." Elle me regardait curieusement. Je lui ai demandé qui elle était. Elle a répondu qu'elle s'appelait Angélie et que c'était la soeur de Malye. Que sa soeur lui avait raconté nos rencontres et qu'elle avait voulu me rencontrer. Qu'elle avait pris le même passage secret, un trou dans le mur, caché par le feuillage. Alors elle m'a expliqué qu'elle voulait aider celui que sa soeur avait jadis aimé. Que j'étais la seule personne qui lui rappellerait sa soeur, même un tout petit peu, car à ce moment là, c'était profaner ses ancêtres, parler de Malye. Qu'elle était malade de supporter l'absence de sa soeur. Alors, elle a prit l'habitude de venir tous les jours, exactement comme sa soeur avant. Mais cette histoire s'est mal finie. Un jour, Aangélie est venue, mais pas aux horaires habituelles. Elle m'a dit qu'il leur fallait fuir. Que le "chef de famille" savait tout, et qu'il allait venir. Nous sommes donc partis avec seulement un plan et quelques vivres. Grâce au plan, nous avons décidé de partir pour mon village natal. On a eu du mal à y arriver, car je ne savais pas m'orienter sur une carte et je ne savais pas du tout à quoi l'endroit ressemblait. Quand nous sommes arrivés, les villageois nous ont accueillis chaleureusement. J'étais fou de joie en retrouvant ma soeur ! Ensuite, nous avons repris une routine normale dans mon village natal. Jusqu'au jour où un messager est arrivé. Il a annoncé qu'il y avait une affiche placardée partout dans la ville de Arion, juste à côté, qui disait que Angélie serait recherchée partout dans la région. Que ceux qui la cacheraient seraient tués. Mon père a tout de suite compris qui était Angélie, et qu'il l'abritait depuis presque 6 mois. Il est devenu fou de rage et nous a chassé du village. Je pensais que rien ne pouvait être pire, que tout était fichu, mais je n'étais pas au bout de mes surprises. Une armée de soldats est arrivée près de mon village. Nous n'étions pas encore partis, et errions pas loin. Ma soeur est sortie de nulle part et s'est interposée entre moi et le chef de l'armée : Oscar lui-même. Elle s'est prit un coup d'épée. Où était Arthur ? Je lui avais demandé de la surveiller ! Ma soeur est tombée à terre, dans une mare de sang. Je n'ai rien eu le temps de faire. Angélie m'a attrapé par le bras et on a eu le temps de fuir. Je pensais ma soeur morte. J'en voulais à Arthur, mais aussi à moi et à Angélie. J'en voulais au monde entier et je me sentais mal. J'en étais malade. Angélie et moi avons décider de se réinstaller dans la cabane, car Oscar n'aurait jamais pensé à revenir chercher ici. Un jour, nous sommes tombés sur le clan Baroon. Nous nous sommes installés parmi eux, car nous savions  que ce clan, très puissant, nous assurerait une sécurité totale. Mais il y avait un prix à payer : un fragment de notre cœur, une petite pierre bleue clair. Et... un contrat disant que nous devions en aucun cas trahir le clan Baroon, ect. Nous faisons fondre la pierre sur le parchemin, et il est scellé. Si Angélie et moi avons pu partir sans encombre, c'est parce que le clan nous croyait morts. Le jour de l'anniversaire des 12 ans de Niel, Angélie s'est encore absentée. Elle a expliqué au clan que Niel était sa fille et qu'elle voulait la faire rejoindre le clan. Le chef a accepté, et on m'a envoyé vous chercher. Mais ce n'est pas si simple. Avant de partir, Angélie m'a confié quelque chose : elle m'a dit que j'étais père, que si le clan avait tué Malye, c'est parce qu'il avaient découvert qu'elle avait accouché d'un enfant dont le père était inconnue et qu'elle s'évadait chaque jour. Que Angélie avait été mise au courant, mais qu'elle n'a pas empêché le drame avant. Mais elle m'a aussi dit que Niel n'était pas sa fille... mais la mienne.