Chapitre 15

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- D'abord il faudrait éclaircir un point, dit Alexander.

- Lequel jeune homme , lui demanda-t-il poliment.

- Comment se fait-il que les journalistes aient affirmés avec certitude votre décès en retrouvant votre corps carbonisé si vous n'étiez pas mort ?

- Pour cela il faut d'abord commencer par les relations que j'entrenaient avec vos parents jeunes gens, expliqua-t-il en regardant tour à tour Kristal et Nathan. Il faut d'abord que je revienne un petit moment en arrière pour vous dire qui j'étais.

- Je le sais déjà... cracha Kristal avec rancoeur. Un odieux criminel recherché par toutes les forces de l'ordre pour des crimes abominables. L'homme qui se disait mon père.

- Je comprend ce que tu ressens, mais avant de me juger écoute bien ce que je vais te dire. Fit-il en frottent ses yeux dans un instant de tristesse. Je ne peux pas le nier, j'ai fait tout ce que tu as sûrement vu dans le dossier secret, qui a valu que je me fasse passer pour mort à tes yeux. Mais ce que tu ne sais pas, c'est la suite de l'histoire que ce dossier ne contenait pas. J'ai été attrapé par l'élite de la police et ai écopé de ma sanction la plus rarement donnée et définitive : la peine de mort. Heureusement pour moi, continua-t-il avant que Kristal ne l'interrompt, ta mère me fit amende honorable et demanda ma mise en liberté ainsi que toute peine retirée et mon casier judiciaire remis à zéro.

- Pourquoi aurait-elle fait cela ! S'écria Kristal, confuse.

- Tout simplement parce que ta famille essaye de donner une seconde chance à tout le monde, ce qui est très honorable et généreux de leur part. Ils ont donc décidé de me donner la mienne, d'autant plus qu'ils sont complètement contre cette loi. Ça arrangea la justice qui se doutait qu'ils agiraient ainsi. Et comme le juge ne pouvait plus me laisser commettre des infractions à la loi si grande et impardonnables, il décida de faire ce qu'il a fait, me sauvant ainsi. Le juge me remis donc entre les mains de tes parents et ceux ci dire qu'ils assumeraient totalement mes actes. Éberlué de leur générosité sans limites, je ne pus me résigner à leur causer du tort et suis donc devenu leur plus fidèle agent. Ils avaient réussis leur coup. Grâce à eux je suis revenu sur le droit chemin et à présent, suivant leurs traces, j'essaye de protéger toute personne qui en a besoin et suis passé sous les ordres de ton frère. J'ai rassemblés un groupe, celui qui était avec moi lors de ton sauvetage, composé des personnes qui étaient comme je l'étais avant mon sauvetage par tes parents.
Ceux ci, ayant une confiance indéfectible en moi, me confièrent, je cite " ce qu'ils avaient de plus précieux au monde ", toi. Un petit bébé innocent dont tout le monde devait ignorer l'existence pour sa sécurité. Ils me dirent donc qu'ils allaient le déposé anonymement au centre d'accueil de Paris et que je devrai le récupérer le lendemain, l'éloigner de cette ville et en prendre le plus grand soin jusqu'à ce qu'elle soit prête à entendre toute la vérité. Pour le confier au centre d'accueil sans que quelqu'un ne se doute qu'il s'agissait de leur fille, ce fut ton grand frère, qui n'avait alors que 5 ans, dont toute la ville connaissait l'existence mais dont personne n'avait jamais vu le visage, qui t'y amena disant qu'il avait trouvé un bébé abandonné sur le trottoir.

- Comment chacun connaissait mon existence sans m'avoir jamais aperçu ? S'enquit Nathan. 

- Comme vos parents avaient peur qu'il vous arrive quelque chose à la maison après que l'histoire de Joshua ai commencé, vous n'aviez d'ailleurs même pas un an, vos parents ont ordonné à vos gardiens que vous ne sortiez du château sous aucun prétexte et que personne ne devait vous apercevoir. Votre identité fut donc gardée secrète ainsi.

- Je comprend.

- Mais pourquoi m'avoir éduquée comme ça ! S'insurgea Kristal en repensant aux traitements qu'ils lui avaient infligé avec ses entraînements à longueur de journée.

- Malheureusement, je savais que ta vie ne serait jamais aussi rose que le souhaitais tes parents. Je savais que des obstacles allaient se dresser sur ton chemin et qu'il faudrait que tu saches les surmonter. C'est pour ça que je t'ai entraîné si durement. Pour ton bien, pour que tu puisses te défendre dans de mauvaises situations, comme d'ailleurs le kidnapping que tu as vécu et que tu aurais sûrement pu éviter si tu ne t'aurais pas autant relâchée ou abréger si ta volonté t'aurais fait te rebeller et sortir toi même de cette situation. La réprimanda-t-il à la fin.

Kristal ne fit que baisser la tête, au grand étonnement de tous qui ne la voyaient jamais si obéissante, consciente de son erreur et de la perte de fierté de l'homme qui l'avait éduqué depuis toute petite.

- Je m'en excuse. Cela ne se reproduira plus jamais.

- J'y compte bien. De toutes façons à partir de maintenant je te ne lâcherais plus d'une semelle, jeune fille. Répondit-il durement en croisant les bras sur son torse.

Kristal ne répliqua pas, étonnant encore une fois ses amis, et rougis même de honte jusqu'aux oreilles.

- Bon, pour en revenir à nos moutons, saches que tout le monde savait donc qui j'étais, le bras droit de ta famille, et m'obéissait. Lorsque les pompiers et les journalistes me trouvèrent, je leur ai dit de passer cette histoire sous silence ce qu'ils ont fait en me faisant passer pour mort, ce que j'espérais aussi.
Trois mois je t'ai perdu de vue, n'ayant aucune nouvelles de toi, le temps que tu étais avec ces trois là, dit il en montrant de la tête ses trois compagnons. Je fus soulagé de recevoir de tes nouvelles de la part de ton frère, lorsque tu est passée sous sa tutelle.

- Tu m'a abandonnée ! Lâcha-t-elle contre toute attente. Toi aussi tu m'a abandonné délibérément, au lieu de me dire que tu  étais encore en vie ! J'étais effondrée de savoir que tu étais mort, et de plus par ma faute ! Et toi tout ce que tu as trouvé à faire, c'est me laisser dans l'ignorance !

- C'est vrai qu'elle a bien failli réussir à se suicider malgré nos nombreuses précautions, lui révéla Pierre.

L'homme haussa un sourcil, d'étonnement et se retourna vers Kristal pour lui demander doucement :

- Alors tu m'aimais... malgré tout ce que je te faisait subir tu m'aimais comme un membre de ta famille.

- Bien sûr ! Pleura-t-elle, tête basse et en colère. Tu étais la seule personne que je connaissait, celle avec qui je vivais, celle qui faisait mon monde ! Je ne pouvais pas te haïr ! Je ne pouvais que t'aimer comme mon père ! Alors quand je pense que tu m'a abandonné sans remords, sans pensées à mon égard, ça me tue !

Il s'avança vers Kristal, s'agenouilla devant elle qui étais désormais assise sur son lit, et lui prit son menton entre sa main pour finalement lui relever la tête :

- Mais tu ne comprend pas quand je te dis que j'étais "soulagé " d'avoir de tes nouvelles ! Bien sûr que si, je pensais à toi. Je me faisais un sang d'encre quant à ce qui aurait pu t'arriver et me remettait la faute sur moi seul. S'il te serait arriver quoi que ce soit, je ne me le saurai jamais pardonner. Je n'aurais pas tenu ma promesse  envers tes parents, leur disant que je te protégerais et ce, au péril de ma vie. Dit il les yeux brillants d'émotions.

- C'est vrai ? Espéra-t-elle.

- Bien sûr ! Malgré mon visage neutre, je te considérais, même si je ne le devais pas, comme ma propre fille. Alors tu devrais comprendre pourquoi mon sang n'a fait qu'un tour quand je t'ai vue dans cette état, recroquevillée sur toi même, baignant dans ton propre sang, dans cette cave. 

- Je comprend maintenant Lucas... Et je veux que tu saches que contrairement à ce que tu m'as appris, avoir et montrer des sentiments n'est pas une faiblesse. Au contraire cela nous rend plus fort et surtout, plus humain.

- Je le sais maintenant, grâce à toi...

Et il la prit dans ses bras, lui faisant un câlin. Kristal, d'abord étonné, se laissa aller à cette étreinte réconfortante et l'enlaca également en fermant les yeux et lui murmura à l'oreille :

- Tu veux bien faire encore comme si tu étais mon père, vu que je n'ai plus et n'ai pas connu le mien ?

- Oui.... Lui souffla-t-il dans un sourire. Tout ce que tu voudra Kristal.

- Merci. Dit elle en même temps qu'une larme dégoulinait sur sa joue.

Révélations ( suite de Perdue) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant