« Le noir me broie, dit-elle.
Mes idées sombres derrière moi
Les désespoirs d'aujourd'hui
Sont tous mes chagrins d'hier
Écrasés, cachés ou fuis,
Les cracher laisse toujours amer
Ce n'est pas la mer
Ni à boire ni à traverser...— Que d'accepter les mains tendues,
Que de confier cœur et pensées.Elle acquiesce.
— Mes violentes ébullitions
Me verront toujours perdue,
Emporté par mes émotions,
Qui m'enlacent et creusent sous ma peau
De sinueux sillons de mots.Il la fixe alors ; elle détourne le regard dans sa gêne.
– Tu me regardes dans l'attente
Je baisse les yeux, la lueur inquiétante
Que j'imagine y danser
Me fait ployer.
Je ne veux pas t'inquiéter
Pas plus que je ne veux te quitter
Pourtant toi et moi c'est fini
Pour toujours, à compter de cette nuit.— J'ai tant d'amour à te donner
Tant de poèmes à te dédier
Pourtant tu pars à jamais...
Mais mon cœur, lui, reste bien là
Et ses restes brûlent au fond de moi
De leur brasier éphémère
Qui ne tient pas plus qu'hier ;
Avant la fin, je veux le dire,
Jamais je n'en pourrai finir
De t'aimer et de te chérir. »Ils se détournent silencieusement, chacun s'en va, le pas traînant, et tout redevient comme avant.
Aur, 14 déc 2019
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𝑬𝒏𝒄𝒐𝒏𝒏𝒐𝒊𝒓
Poetry« Les nuits blanches sont des mensonges, elles sont bien plus sombres qu'elles ne luisent » Entonnoir à conneries, et à joies ; poésie au genre fluctuant J'avais jamais lu Baudelaire avant 2021 mais faut croire qu'on se comprenait déjà aurèle Du 12...