« Fais enfin tourner le vinyle noir d'encre, de joies, de regrets.
Fais tourner son grain si charmant. Les souvenirs que l'on raconte, que l'on entend. De ceux que l'on voit dans les livres, dans les romans qui font sourire, qui font pleurer.
Fais tourner l'histoire sans penser, sans jamais vraiment écouter. Laisse courir l'aiguille sur ce drôle de cadran, cadran pour remonter le temps. Savoure encore ces passages que tu aimes tant.
Perds toi, les mains tendues vers le ciel, comptant les nuages passagers, sens l'herbe sous tes pieds nus, ferme les yeux.Mais, maintenant écoute mieux.
Écoute la douce musique couler dans les lieux les plus sombres, dans les cauchemars effacés. Entends les cris stridents de ta mémoire déchirée.
Sens le vide, vois l'aiguille sauter.
Un long silence grésille alors que tu n'entends plus rien
Écoute encore
Le néant qui t'habite en cet instant
Sens le souvenir, sans pouvoir l'effleurer
Si proche de le perdre, de l'oublier...
À deux doigts de te rappeler
Tu trembles de t'en rapprocherC'est là, caché
Pourquoi encore fuir et douter ?L'aiguille tressaute encore, puis tout recommence. Les souvenirs couvrent le silence.
Et les nuages, il y en a plein, mais tu compteras jusqu'à la fin, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien :
Que le ciel bleu, et le silence qui reste au fond, jamais loin. »11/04/20
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𝑬𝒏𝒄𝒐𝒏𝒏𝒐𝒊𝒓
Poetry« Les nuits blanches sont des mensonges, elles sont bien plus sombres qu'elles ne luisent » Entonnoir à conneries, et à joies ; poésie au genre fluctuant J'avais jamais lu Baudelaire avant 2021 mais faut croire qu'on se comprenait déjà aurèle Du 12...