Gasoil

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« Emmène moi faire le plein quelque part, très loin. Quelque part entre l'Amérique et l'espace, un endroit perdu de vue, où l'on n'entend que ton cœur qui bat.
Laisse moi écouter ta voix résonner dans ce grand vide, approcher des mondes arides qui tapissent la voie lactée, laisse moi prononcer ton nom, le perdre dans mes pensées, pour le retrouver entre Neptune et Avril, parmi les souvenirs qui persistent.
Je veux prendre ta main dans le froid infini, geler entre tes doigts, bienheureuse et enfin faire face au soleil, brûler sans pouvoir s'arrêter... Brûler main dans la main, puis lorsque la lune passera entre le soleil et nous, geler à nouveau dans le temps, et oublier dans le flou des escapades de Novembre. Ici où rien ne dure moin qu'une éternité.
Tes pas nous mènent sur la face cachée de l'astre. Une foule de statues de glace parsème le sol de ce pays, que je ne connais pas. Pourtant je sais que si j'y suis, c'est bien pour toi.
Et après le chaud et le froid, les hivers mortels et les canicules de mars, nous arrivons enfin, rejoignant la galerie de Janvier, les yeux mortifiés dans un amour qui meurt, entourées de nombre d'âmes sœurs, figées dans une dernière danse, immobiles dans le silence. »

05/04

𝑬𝒏𝒄𝒐𝒏𝒏𝒐𝒊𝒓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant