The Amortentia

Chapitre 1 : Un "travail"

Présent, 2002

Harry

- Comment tu m'as dit qu'elle s'appelait, cette boîte de nuit sorcière ? demanda Harry à son collègue.

Celui-ci leva les yeux de son dossier avec un demi-sourire :

- Alors t'as changé d'avis, Harry ?

- Je veux juste le nom, je n'ai pas dit que j'irais, rectifia Harry.

- Elle s'appelle "The Amortentia ", le gérant s'appelle Seamus quelque chose, un Irlandais, informa l'Auror.

- Seamus Finnigan ? Il ne m'a pas dit que son projet a abouti...en fait il m'a donné aucune nouvelles depuis la dispute, murmura Harry.

Son collègue claqua des doigts et une carte de visite apparut devant les yeux verts du sauveur du monde des sorciers.

- L'adresse est dessus, dis leur que tu me connais, ils te laisseront entrer. C'est une boîte un peu sélective, expliqua son collègue.

Harry Potter attrapa la carte entre ses doigts, se demandant comment il allait faire pour y aller alors que Ginny souhaitait toujours qu'il reste à la maison avec elle. Il se demanda aussi comment allait réagir Seamus, après qu'ils aient coupé les ponts suite à la dispute entre Ron et Seamus.

oOo

Draco

Draco regarda la foule de personnes qui se déhanchait sur le rythme de la musique, tout en se demandant encore une fois ce qu'il faisait ici, portant un T-shirt bleu et or qui les distinguaient des simples clients.

Théodore s'assit à côté de lui et après avoir fixé un moment la chemise bleue aux lisérés dorés que son meilleur ami portait, Draco détourna le regard.

- Qu'est ce qui se passe Dray ? T'as pas l'air dans ton assiette ce soir, commenta Théo.

- Comment tu me désignerais, Théo ? Qu'est ce que je suis maintenant ? Qu'est ce qu'on est tous les deux ? souffla Draco.

Son ton était tellement douloureux que Théo ferma les yeux un instant, tristement.

- On est les malchanceux résultant de la Guerre. Notre famille a été brisée après les jugements, nos biens confisqués, on n'a plus un sou. Nous qui étions des aristocrates tout en haut de la hiérarchie sorcière sommes à présent la lie de la société. Et on fait ce travail...ce travail qui nous outrait auparavant mais qui est devenu indispensable maintenant pour qu'on puisse avoir quelque chose à manger, résuma Théo.

- Ce travail, répéta dédaigneusement Draco.

- Je sais, tu ne supporte pas notre situation. Mais elle n'est pas éternelle Dray, bientôt ce ne sera que du passé, on aura redoré notre nom et on fera la carrière qu'on a toujours voulu faire mais qui nous a été refusée à cause de notre famille et de leurs actes. En attendant...on est obligés de continuer, soupira Théo.

- Continuer à être des putes, siffla Draco en appuyant sur le dernier mot.

Théodore Nott se mordit la lèvre inférieure et refoula ses larmes. C'était bien beau de parler de ce qu'ils faisaient comme d'un travail provisoire, mais la réalité était dure et impitoyable. Ils étaient des putes, des catins, des putains...tous ces noms par lesquels on les qualifiaient à présent.

- Hey Théo...ne pleure pas. Je ne voulais pas te blesser, murmura Draco en posant une main sur le bras de son meilleur ami.

Théodore renifla et esquissa un maigre sourire alors que Draco le prenait maladroitement dans ses bras.