The Amortentia

Chapitre 15 : Loup-garou

Draco

- Explique-moi comment je suis sensé ne pas paniquer en sachant que tu nous as amené dans une forêt qui donne sur un village dont le nom veut dire nul part ! chuchota Draco avec hystérie.

Quand il avait commencé à crier un peu plus tôt, Potter l'avait attrapé par le coude et l'avait emmené derrière un tournant, les cachant sous l'ombre d'un arbre. Les regards qu'il avait attiré en hurlant avaient suivis Draco jusqu'à qu'il se calme et reste caché près de Potter.

- Moi non plus je ne comprends pas ce qui nous arrive, mais s'il te plaît, ne nous fait pas remarquer, supplia Harry en jetant des regards autour d'eux.

Draco hocha la tête, inspirant profondément.

Mais qu'avait-il fait pour avoir si peu de chance ? 

C'est la faute de Potter, il attire le malheur comme ses groupies, songea Draco.

Il regrettait presque la forêt et leur tente parce que dans ce village il avait l'impression d'être épié de tous les côtés.

- Potter, réponds-moi sincèrement. As-tu une idée de pourquoi tu avais pensé à cet endroit en transplanant ? As-tu entendu parler de ce village et de cette forêt auparavant ? demanda Draco dans un murmure à peine audible près de son oreille.

Harry frissonna et Draco pensa que c'était dû au froid qui les entourait.

- Je...je crois que oui...

- Où ça ? le pressa Draco.

- Dans un rapport d'Auror, gémit Harry en paraissant apeuré.

Draco fronça les sourcils, ne comprenant pas pourquoi Harry avait l'air effrayé. Le blond ouvrit la bouche pour lui en demander la raison avant d'être interrompu.

- Hé vous deux, tout va bien ? s'écria une voix près d'eux.

Draco se retourna en même temps que Harry, s'éloignant brusquement en remarquant à quel point ils étaient proches.

Un vieil homme les regardait avec attention, les fixant avec une telle force que Draco fut obligé de se retenir de ne pas détourner le regard.

- Tout va parfaitement bien, assura Harry.

L'homme fronça les sourcils, regardant Harry avec tant d'attention que Draco songea qu'il semblait sonder son âme.

Puis finalement le vieil homme se détourna d'eux, marchant lentement dans la direction opposée.

Potter saisit le bras du blond et le tira encore plus dans le renfoncement entre l'arbre et le mur de la maison, s'appuyant contre celle-ci.

- Quoi ? fit Draco à voix basse.

Il avait la désagréable impression que Harry lui cachait quelque chose, quelque chose qui était de toute évidence dangereux.

- Ce village, j'ai lu son nom sur un rapport d'Auror et pas sans raison, commença Harry.

Draco sentait son souffle tout contre son visage et se rendit compte que le Survivant n'avait pas lâché son bras. Il ne se dégagea pas, comprenant que quelque chose se tramait en voyant le visage grave de Potter.

- C'est un village de loups-garous, révéla Harry.

Draco resta un moment silencieux, puis haussa un sourcil :

- Tu sais que tu vis près de loups-garous tous les jours ? La nouvelle loi établie après la guerre leur permet d'accéder aux mêmes choses que nous, les emplois, les lieux publics...