J'ai beaucoup parlé d'amour, de vie, de mort et de liberté. Avant, je ne jurais que par ces quatre mots. Maintenant, j'ai appris que tout ça ne vaut rien sans joie. Plus précisément sans rire. Ce son si indéfinissablement contagieux. Ce sentiment de ne plus rien contrôler jusqu'à avoir mal aux joues. Les fous rires sont les seules choses que l'on ne regrette pas. Que ce soit avec ta meilleure amie à quatre heure du matin, avec ton frère devant un film, avec ton groupe d'amis, avec toute ta famille ou avec ton amour pour une bêtise, que ce soit ça ou une tout autre situation, c'est ces fous rires qui donnent des couleurs à nos vies. Quand les gens partent de nos vies, la chose dont on se souvient c'est le bonheur qu'on a eu avec eux, les rires dans le silence de la nuit ou entourés d'une foule de gens, ce sont ces rires qui nous ont donné mal aux ventres dont nous nous souviendrons toujours. On a besoin de rire. On en a besoin autant que d'aimer. On a besoin de rire, parce que sans ça, nos vies seraient figées dans un bloc d'ennui.
Alors ris, tape toi un fou rire qui te feras exclure de cours, tape toi un fou rire qui t'empêchera de de respirer, tape toi un putain de fou rire.
Allez, depuis quand on a pas le droit d'être fou ?*
Toi,
Si tu savais à quel point tu touche les gens, à quel point tu les percutes, à quel point ta présence à elle seule détruirait n'importe qu'elle armure. Tu es entourée d'une aura de mystère qui déstabilise tant qu'elle ferait tomber les plus grands penseurs. Si tu savais à quel point tu es belle. D'une beauté que toi même tu ne vois pas, la beauté d'une fille brisée qui tente peu à peu de se relever. Si tu savais à quel point t'es forte. Et à quel point ça me tue que tu n'arrive pas à t'en convaincre parce que ta force elle est immense. Tellement immense qu'on se sent comme frappé par un tsunami en te voyant. Si tu savais, si seulement tu savais à quel point tu peux changer des vies. T'as changé la mienne. Tu l'as changé avec tellement de violence que je ne sais pas si je te déteste ou si je t'aime. Quand je t'ai rencontrée, j'étais enfermé dans ma bulle de personne qui a tout. Tu m'as foutu tellement de claques que j'ai réalisé l'importance d'un nombre de choses incalculable. Putain, mais si tu savais tout ça. Si tu savais comme tes mots sont beaux. Si tu savais qui tu étais. Si tu savais comme je tiens à tout les moments qu'on a passé ensemble. Si tu savais tout les mots que je n'aurais jamais du taire.Je t'aime. Plus fort qu'on ne t'a jamais aimé, je t'aime.
Ne m'oublie pas, de la où tu es, ne m'oublie pas. Parce que moi, je ne pourrai jamais t'oublier. Jamais mon amour. Jamais.
Moi.
*
Les écouteurs enfoncés dans mes oreilles, la musique battante, je me balade dans le parc de l'hôpital. Mes pensées tourbillonnent, brûlantes, brillantes.
-Alwena ! hurla une voix lointaine.
Je sors un écouteurs et me retourne. Je vois Cheryl, essoufflée.
-Cher ?
-Alwena, ça fait trois fois que je hurle ton nom.
Je baisse les yeux sur mon téléphone.
-J'avais le son à fond.
-Ne te détruis pas les tympans. Je peux me joindre à ta balade ?
-Oui. Si tu veux.
Nous marchâmes un moment dans le silence.
-Il faut que je te parle de quelque chose Alwena. Finit par dire Cheryl.
-Dis moi donc.
-Ecoute ma grande, je sais que ça va te surprendre et que tu ne voulais plus en entendre parler. Mais on s'est dit que ça serait bien de...