Chapitre 6

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Attention, ce chapitre est un gros bébé d'environ 4000 mots (parce que la régularité dans la taille des chapitres, c'est un truc de faibles) - alors désolée par avance. Croyez-moi, ce ne sont pas 4000 mots écrits dans le vide : j'espère que ça vous plaira !

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« Mais oui. Toute la nuit, Nathalie ! Ne nous dérangez pas, et nous aurons fini demain matin, assura Adrien.

-Et n'oubliez pas les croissants pour le petit-déjeuner, surtout ! Être studieux, ça donne faim !

-La ferme, Nino ! chuchota furieusement Alya.

-Bonne nuit, Nathalie ! » s'exclama Adrien en refermant la porte de sa chambre au nez de la secrétaire de son père.

Marinette, tendue comme la corde d'un arc, aperçut le garçon se retourner lentement contre la porte. Un silence pesant régnait dans l'immense chambre d'Adrien, où se tenait toute la classe de mademoiselle Bustier, avant que Marinette ne puisse le voir lever un poing victorieux vers le ciel.

« C'est tout bon, les amis ! Que la fête commence !

-Ouaiiiiiiiis ! »

Prise dans le tumulte de ses camarades de classe s'empressant de déballer leurs sacs de couchages, bonbons et pyjamas – sans oublier les cahiers censés leur servir de couverture -, Marinette poussa un soupir de soulagement. Jusqu'au dernier moment, l'organisation de cette soirée pyjama avait été une épreuve : de la corruption du garde du corps d'Adrien, au numéro de charme qu'il avait fallu sortir à Nathalie pour la convaincre de laisser rentrer la quinzaine d'élèves de la classe de mademoiselle Bustier dans l'hôtel particulier des Agreste, jusqu'à la tentative de faire promettre à la secrétaire de Gabriel Agreste qu'elle tairait la présence des élèves à ce dernier ; tout avait réclamé un effort de solidarité global de la part de la classe.

Pourtant, Marinette n'avait pas le cœur à la fête.

Elle fut tirée de ses pensées par Alya, qui lui adressa un coup de coude joueur.

« Alors ? Tu ne te mets pas en pyjama ? Avec les autres filles, on va se changer dans la salle de bain d'Adrien. Enfin, sa salle de piscine privée : tu devrais voir la taille de sa baignoire ! »

Marinette adressa un petit sourire à Alya avant de s'emparer son sac et de la suivre. Quelques jours auparavant, elle aurait été extatique face à l'idée de pouvoir pénétrer dans la chambre d'Adrien, d'admirer son lit, sa collection de jeux vidéo, son ordinateur, son baby-foot. Mais sans savoir vraiment pourquoi, elle emboîta le pas de sa meilleure amie en traînant des pieds. Quelque chose la ramenait irrémédiablement plusieurs pâtés de maison plus loin, dans l'obscurité de cette chambre qui n'était même pas la sienne.

Elle n'avait pas su prévenir Chat Noir de son absence ; elle s'était endormie avant de pouvoir le faire, et le vilain matou qu'il était avait évidemment déguerpi au petit matin sans en lui laisser l'occasion. Est-ce qu'il était déjà chez elle ? Attendait-il patiemment au-dessus du Velux qu'elle l'autorise à rentrer ? Elle espérait qu'il rentre chez lui, au bout d'un moment – mais quant ça touchait à Ladybug, Chat Noir pouvait se montrer particulièrement patient, si ce n'est tenace.

Malgré tout, une fois arrivée dans la salle de bain privée d'Adrien, où toutes les filles étaient occupées à se changer, elle ne put que se retrouver sonnée quelques instants par l'immensité de la pièce. Alya n'avait certainement pas menti vis-à-vis de la taille de la baignoire. Alors c'était là qu'Adrien se prélassait après ses entraînements d'escrimes, et...

Dans le noir - Miraculous LadybugOù les histoires vivent. Découvrez maintenant