32) Le Niffleur

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Une pluie d'éclairs s'était abattue sur l'Allée des Embrumes. C'était la météo habituelle dans cet endroit sinistre du Chemin de Traverse. Cette fois-ci, les initiateurs n'étaient autres qu'un Gryffondor et un Poufsouffle opposés à deux Serpentard.

Les témoins autour de la scène n'auraient pu dire qui avait été le premier à jeter le premier sort. Ce qui était certain, c'était qu'une certaine animosité flottait entre ces quatre sorciers. Seul le plus vieux des quatre, Norbert, paraissait être le moins hostile et le moins habile dans cette rixe.

Le vieux magizoologiste n'avait plus été amené à se battre depuis bien des années. Son agilité dans les duels était loin d'être celle dont il avait fait preuve bien des décennies auparavant dans les rues de New-York ou de Paris.

Pis, le vieillard ne pensait pas qu'il aurait amené un jour à se battre de nouveau puisque les plus grands mages noirs n'exerçaient plus aucune menace. Grindelwald croupissait dans un cachot obscur de Nurmengard et Voldemort était aussi vivant que son nom.

Sa baguette de frêne tentait surtout de stopper les sorts de Walden Macnair. Le Niffleur dans la poche de Dragonneau regardait l'ami de Lucius avec de gros yeux horrifiés. Le petit animal avait presque senti quelle sinistre tâche Walden occupait au sein du Ministère. Un travail qui contrastait totalement avec les occupations de Norbert.

-SERPENSORTIA ! tonna Lucius en faisant apparaître un terrible serpent devant Lupin.

Remus se recula et le père Malefoy ricana :

-Allons, n'ayez pas peur. Vous devez avoir l'habitude de vous faire mordre, n'est-ce pas ?

Remus pointa alors sa baguette en bois de cyprès vers le reptile et commença :

-Vipera...

-Pauvre fou ! hurla le vieux Norbert. Arrêtez !

Le senior s'abaissa de justesse pour éviter un sort fourbe de Macnair et pointa le serpent.

-Immobilus, lança-t-il pour neutraliser la menace.

Remus bouscula alors le vieux Norbert qui se trouvait devant lui pour désarmer Walden. Le bourreau désemparé eut alors vite fait de prendre a poudre d'escampette très vite imité par Malefoy qui ne tenait pas à se battre seul.

-On se reverra au Ministère, grinça le grand blond comme il l'avait l'habitude de le dire aux personnes qui lui déplaisaient.

Remus soupira avant de se tourner vers Norbert :

-Ces vauriens...

-Vous n'avez pas l'air de vous entendre, nota Dragonneau.

-C'est le moins qu'on puisse dire ! Je n'ai pas l'habitude de répondre aux provocations mais parfois...

Il baissa la tête.

-J'ai un peu perdu mon calme.

-Un jus de citrouille vous fera le plus grand bien.

-Après avoir trouvé ce que nous cherchons, fit Remus en entrant dans la boutique.

Norbert lui emboîta le pas.

-Vous êtes inquiet pour Mila.

-Même si nous parvenons à lui rendre son apparence, elle restera à jamais étiquetée, fit-il sombrement en parcourant du regard les étranges objets qui se trouvaient sur les présentoirs.

Norbert faisait de même puis se figea devant ce qui ressemblait à une armoire à disparaître.

-Quelle horreur, se dit-il à lui-même en fixant le vieux meuble couvert de poussières. Personne ne voudra acheter ça...

-Monsieur Dragonneau, insista Remus.

Le vieillard se détourna.

-Etiquetée ? répéta-t-il.

-Oui, affirma Lupin en s'appuyant contre l'armoire. Votre Registre des loups-garous crée en 1947...

-Oh... mais ça remonte à loin !

-Mila figure dedans. Et moi aussi par la même occasion. Mais au moins, par respect pour elle, je me dois de vous demander...

-J'ai compris, fit Norbert. Je m'occuperai de cela une fois que nous aurons réglé le « problème » de votre amie.

Remus sourit, satisfait tandis qu'ils se dirigeaient vers le comptoir où se trouvaient le désagréable vendeur.

-Messieurs ? demanda-t-il froidement.

-Nous cherchons des crins de licorne. Plus particulièrement, de l'une qui aurait été déchiquetée dans la Forêt Interdite récemment.

Le vendeur laissa son regard analyser les vêtements parsemés de pièces que portait Remus.

-Vous pourrez-vous les payer ?

-Nous n'en avons besoin que d'un seul, tenta de négocier l'ancien.

-Je ne les vends que par trentaines. Je répète donc ma question : avez-vous les moyens de vous les payer ? C'est trois cents Gallions !

Les deux hommes échangèrent un regard stupéfait lorsque le bébé Niffleur revint de l'extérieur. Et celui-ci avait ses petits bras chargés d'un très beau contenu.

-Qu'est-ce que... murmura Remus.

-La bourse, s'amusa Norbert. La bourse de Lucius ! Il l'a prise pendant le duel !

Le vieillard reprit au petit être la sacoche débordante d'or et la posa sur le comptoir en s'exclamant :

-Affaire conclue !

Il se tourna ensuite vers Remus :

-Je vous avais dit que ce Niffleur serait utile.


***

Merci pour votre lecture ! Et petite surprise de Noël, une merveilleuse illustration que j'ai commander chez Witchynade pour illustrer le chapitre 15 de cette fanfiction : Les Acromentules ! On y retrouve Remus et Mila transformés ! J'espère que vous appréciez ! Bonnes fêtes de fin d'année.

Merci pour votre lecture ! Et petite surprise de Noël, une merveilleuse illustration que j'ai commander chez Witchynade pour illustrer le chapitre 15 de cette fanfiction : Les Acromentules ! On y retrouve Remus et Mila transformés ! J'espère que v...

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L'homme aux cicatricesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant