Chapitre 49

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• Riqui •

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Riqui

Je repense sans cesse à ma visite à l'hôpital, à cette discussion que j'ai eu avec Ninon. À ces mots que j'ai prononcé. Je les pensais, terriblement fort, pourtant ils m'empêchent de retourner la voir. Peu de temps après lui avoir dit que je l'aimais je me suis enfui comme un voleur. Je n'arrive pas à la regarder droit dans les yeux, pas après ce que je lui ai dit. C'est étrange parce qu'en soit je n'ai pas honte de le dire. Je lui ai déjà dit et puis c'est la vérité. Je pense que j'ai seulement peur que ce qu'il s'est passé entre nous se reproduise. J'ai peur de souffrir à nouveau, peur d'être encore pris pour un con, peur qu'elle me mente droit dans les yeux comme elle l'a déjà fait. Je ne supporterais pas une seconde trahison.

Le groupe et moi déjeunons à la cafétéria quand Ester vient nous rejoindre à table. Luisa et Alex la fusille du regard comme si elle avait fait quelque chose de mal. Je pense simplement qu'ils voient d'un mauvais oeil le fait que la blonde et moi nous entendons bien. Ils la voient comme une menace pour Ninon. Après tout ce qu'il s'est passé ils ont fini par lui pardonner et depuis ce jour ils souhaitent qu'une seule chose c'est que Ninon et moi nous remettons ensemble.

À table tout le monde discute entre eux, personnes ne fait attention à Ester.

- Comment va Ninon ? Me demande -t-elle entre deux bouchés.

- Bien. Je suppose.

- Bah tu lui as pas demandé ?

C'est en entendant cette phrase que je me rend compte qu'effectivement je ne lui ai pas demandé comment elle allait.

- Si, elle va bien. Je mens.

- Tu dois être soulagé de savoir qu'il ne lui est rien arrivé de grave.

Je la regarde et fronce les sourcils.

- Tout le monde était inquiet mais toi beaucoup plus. Je t'ai vu avec sa famille aussi. J'ai compris que vous étiez proche.

- C'est de l'histoire ancienne. Dis-je sèchement.

J'aime beaucoup Ester c'est une chouette fille mais elle s'embarque sur un terrain que je n'apprécie pas. Mon histoire avec Ninon ne la regarde pas.

- Tu me l'as fera pas Riqui. Tu es beaucoup plus attaché à elle que tu ne veux bien le dire.

- Ester je n'ai pas envie de discuter de ça avec toi ! Je rétorque sèchement.

Elle me regarde les yeux grands ouverts, surêment surprise du ton que j'ai employé. J'ai été trop dur mais savoir qu'elle connaît mes sentiments me fait peur. Je la connais à peine, moi même parfois je ne sais pas ce que je ressens.

- Je suis désolé.

Je prends mon plateau et quitte la table précipitamment. Je préfère fuir cette conversation plutôt que d'affronter la vérité.

________


Le meilleur endroit pour fuir est le terrain. Je marche sur cette pelouse, les mains dans les poches en pensant à Ninon. Je ne fais que ça, jour et nuit, je pense à elle. Ça tourne à l'obsession. J'ai tout un tas de questions qui se bousculent dans ma tête. Je suis le seul à détenir les réponses parce que cette situation me concerne de A à Z.

Je relève la tête et aperçois Ninon qui s'apprête à rentrer dans le bâtiment. Elle avance très lentement à cause de ses béquilles et un des médecins du staff se tient près d'elle au cas ou.

- Ninon.

Elle s'arrête et me regarde dans ma direction. Je la rejoins à petite foulée et m'arrête devant elle. Le médecin est rentré à l'intérieur, elle lui a sûrement demandé de l'attendre là.

- Qu'est ce que tu fais là ? Je savais pas que tu devais revenir au centre.

- Je suis venue chercher mes affaires.

Je ne suis pas sûr de saisir ce qu'elle dit. Je fronce les sourcils et la dévisage.

- Je rentre à Marseille ce soir.

Cette annonce me fait l'effet d'une bombe. Mon coeur bat à toute vitesse, en l'imaginant loin de moi. Encore une fois.

- Quoi ? Mais pourquoi ? Je demande paniqué.

- J'ai besoin de repos.

- Tu peux te reposer ici et puis tu dois faire de la rééducation.

Elle fait une tête bizarre, je sens que quelque chose cloche. J'ai très peur de ce qu'elle s'apprête à dire.

- Je veux rentrer à Marseille Riqui, je veux retrouver ma famille. Commence -t-elle. Je veux m'éloigner du football, du centre.

Je la regarde abasourdie. Elle baisse la tête mais dès lors que je la regarde je constate qu'elle a les larmes aux yeux.

- Pourquoi j'ai l'impression que ce n'est pas un simple retour à Marseille ?

Elle me fixe mais ne répond rien. Elle rentre dans le bâtiment tête basse. Je ne peux pas croire qu'elle quitte le centre, j'ai l'impression de vivre un mauvais rêve.

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Coup dur pour Riqui.. Ninon décide de rentrer en France et de laisser le football de côté.
J'espère que ce chapitre vous a plu. Le prochain sera le dernier.. Ça sera quitte ou double.🙄

XOXO

La MasiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant