Chapitre 7 Gary

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Toujours dans mes bras, ses pleurs se calment peu à peu.
Elle me repousse violemment, je m'attendais à un rejet mais pas q ce que ce soit aussi violent.

J'essuis mon visage.

- Ne t'avise plus jamais de me toucher crache-t-il, la colère suintant de tout son corps.

Et la vérité me frappe en pleine face.
Elle n'a pas tirée un trait sur ce qui c'est passé, sur nous, elle a juste tout enfouit en elle, tout barricadé.
Elle a besoin que ça sorte avant que ça ne la tue à petit feu.
Je ne vois qu'une chose à faire, la pousser à bout.

- Ah ouais ? Il fût un temps où tu le disais pas ça ! Retorquais-je.
Je crois me souvenir que c'est même toi qui cherchais mon contact comme un petit chaton.

Ses yeux lancent des éclairs, elle me ferait presque flipper.

- J'étais jeune et bête, a cet âge là on en fait des erreurs, la preuve, je suis sortie avec toi, un pauvre connard arrogant crache-t-elle.

Aie, ça fait mal, je vois sa sœur et mes frères s'approcher.
Je leur fais signe de rester où ils sont, il est temps de régler ce merdier.

- Pourtant c'est avec moi que tu as fait toutes tes premières fois repondis-je, le premier mec avec qui t'es sorti, le premier que tu as aimé, le premier a t'avoir touché, le premier a t'avoir embrassé.

- La ferme ! De belles conneries tout ça crie-t-elle.

- Le premier a t'avoir fait l'amour, le premier a t'avoir fait gémir, a t'avoir donné ton premier orgasme  repris-je.
Tu t'en souviens hein ?

Je m'arrête en  voyant ses yeux se remplir à nouveau de larmes.

J'avance d'un pas.

- Tu te souviens de cette nuit là ?  On en avait parlés tellement de fois lui dis-je mon cœur se serrant encore plus.
Tu disais être prête, que tu en avais vraiment envie alors je nous ai réservés une chambre.
J'ai goûté et admiré chaques parties de ton corps avant de plonger en toi.
Je n'oublierais jamais cette nuit, la nuit la plus importante de ma chienne de vie .
Je t'avais donné tout ce que j'étais avant ça, mon cœur et mon âme mais cette nuit, tu y as pris mon corps.
Tout, je t'ai tout donné.

- ET TU M'AS TOUT REPRIS ! hurle-t-elle.

- Non repondis-je, je ne t'ai rien repris bébé, tu as tout entre tes mains.
Je n'ai pas cessé de t'aimer putain.

Le visage transformé par la colère, elle me saute dessus et commence à me frapper.
Sa soeur intervient.

Folle de rage les paroles de Naya deviennent incompréhensibles.

Sa sœur l'aide a se calmer.

- Tu dis m'aimer ricane-t-elle.
Alors dit moi, t'etais où quand il m'a violé ?

La claque.

- T'etais où quand en rentrant je pleurais toute les larmes de mon corps ? T'etais où quand j'essayais de t'appeler parceque j'avais besoin d'entendre ta voix ?

Plus j'entends ce qu'elle me dit plus je m'enfonce en enfer.

- T'etais où... T'etais où quand tout le monde nous est tombé dessus ? Quand j'ai du aller à l'hôpital pour que le médecin legiste constate le viol et pa peau marquée ? Quand j'ai du prendre la pilule du lendemain parceque cet enfoiré ne s'est même pas protégé ?

J'ai envie de vomir.
Le regard de mes frères se chargent de haine.

- Oh excuse moi, la mémoire me revient, t'etais bien  au fond de la garce qui est la cause de mon calvaire dit-elle narquoise.
Quand on aime quelqu'un, on lui laisse le bénéfice du doute, on cherche une explication et ensuite on prend une décision.
On ne lui fait pas subir des atrocités.
Tu veux que je te dise ?

Et la je sais, je sais que ce qu'elle va dire va me tuer.
Je me prépare au choc.

- Cet enfoiré m'a détruite, mais tu as fait bien pire.
J'aurais pu supporter ce qu'il m'a fait mais ce que toi tu as fait, c'est bien pire que ce qu'il m'a fait subir dit-elle.
Tu cherches un pardon vrai et sincère mais c'est impossible.
Tu cours après une chimère, il est temps que tu tournes la page.
Je ne peux rien t'offrir de ce que tu attends.
Tourne la page et essaye d'oublier tout ce qui a pu se passer.

- Et comment ? Demandais-je la gorge sèche.
Comment je suis censé oublier la femme de ma vie ?
Comment je suis censé oublier tout le mal que je t'ai fait ?

- Il va bien le falloir si tu veux avancer repond-elle avant de me tourner le dos et partir.

Je reste derrière, prostré.

Je ne me suis pas battu il y a 4 ans pour notre amour alors que j'aurais dû.
Je compte bien me battre de toute mes forces maintenant.

Elle a toujours été la seule que je considère être la femme de ma vie, celle qui m'accompagnera jusqu'à ce que je rende mon dernier souffle.
Hors de question de l'oublier et de passer à autre chose.







Les frères Hudson : GaryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant