Chapitre 8 Naya

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Hagarde, à bout de force, voilà comment je me sens.
Ça n'aurait jamais dû arriver, je n'aurais pas dû lui parler.
Je savais que mes souvenirs remonteraient à la surface et je ne le souhaitais pas, ils hantent assez mes nuits.

J'ai mal au cœur, à la tête, je sens chacun de mes membres endoloris, comme si j'avais couru pendant des heures.
Je me sens retomber dans l'état dans lequel je me trouvais après tout ça.
J'ai juste envie de prendre mes affaires et partir a nouveau mais je ne peux pas, ce n'est pas a moi de fuir putain !
Et fuir quoi au juste ? Mon passé ? Gary ?

J'ai juste envie de tout oublier.

- Tu sais quoi ? Me dit Anna.
Je pense que c'était nécessaire, tu n'avais jamais eu l'occasion de tout lui balancer à la gueule et maintenant c'est fait.
Je pense bien que ce soit douloureux mais tu en avais grandement besoin.

C'est pas faux, nous n'avons jamais pu en parler.
Quand j'ai essayée il m'a fuit et quand lui a essayé je l'ai ignoré.

- Ça vous dit d'aller danser ? Proposa ma grand-mère assise à l'avant.

Je pouffe.

- Mon dieu ça fait une paye que j'ai pas dansée le two-step s'exclame-t-elle.

On éclate de rire.

- Pas ce soir Granny repondis-je.

- Demain ! Et tu ne te defileras pas ma petite dit-elle.

J'acquiesce sachant pertinemment que de toute façon je n'ai pas le choix.

Je rentre épuisée au ranch et m'effondre sur mon lit.

Le lendemain la journée se déroule comme une journée normal dans un ranch, prendre soin des bêtes, les nourrir, emmener les chevaux se dégourdir un peu.

J'ai toujours adorée le grand air du texas, nos terres, prendre soin des animaux.
C'est ce qui m'a poussé vers mon choix universitaire, devenir vétérinaire est mon plus grand rêve.
Avant c'était pour travailler ici, maintenant je ne sais pas où j'irais.

Vivre à New-York est difficile pour moi mais je ne pouvais pas aller ailleurs , j'avais besoin de mes soeurs.
Et le positif c'est que Becca y a trouvée le bonheur, je ne suis pas sure que ce soit le cas d' Anna.
C'est vrai que Rick a très mal agit, il a toujours été très impulsif mais c'est le seul a l'avoir rendu plus heureuse que jamais.

Je soupire et continue de me préparer pour aller chez Duck, le seul bar de ville avec une piste de danse texane et de la bonne musique.
J'ai hâte de voir Granny danser.

Mon jean serré enfilé, ma chemise nouée, mes santiags et me voilà prête.

Je rejoins les 2 autres assises et prêtes au salon en compagnie de 2 ranchers.

Nous partons , pour ma part le cœur plus léger.

Quand nous arrivons, la musique se fait entendre de l'extérieur, je reconnais Tyler Childers, un artiste très apprécié.
Roman, un des ranchers nous fait passer , apparemment il c'est  un habitué .

Nous n'avons pas le temps de nous installer à une table que Harrison m'entraine sur la piste déjà remplie .
Une chanson de Laura Bell Bundy démarre quand nous commençons à danser en couple.
Je m'éclate comme une folle avec Harrison, je me sens libre, je me sens bien, euphorique.

Nous retournons auprès des autres qui ont commandés des bières pour nous.
Des gens passent nous saluer, cette fois je n'ai pas envie de leur sauter à la gorge.
Nous dansons très souvent en changeant de partenaires sur la piste, je me retrouve aux bras de personnes que je ne connais pas par moment .

Tout ce passe bien jusqu'à ce qu'une bagarre éclate comme bien souvent, ça fait partie des traditions ici.

Des tables se retournent, des chaises volent.
Les ranchers nous font passer derrière le comptoir.

Je regarde ma soeur et l'alcool aidant nous nous mettons d'accord.
Je chuchote au barman de lancer une musique de Trace Adkins que j'aime beaucoup et de préparer des verres d'eau.

Il s'exécute, reconnaissant en comprenant où nous voulons en venir.

Nous grimpons sur le comptoir et commençons à nous déhancher quand la musique démarre sous les encouragements de Granny.

Le barman me tend un verre que je renverse sur ma chemise qui maintenant me colle à la peau.
Anna en fait de même.

L'attention des bagarreurs commencent a se fixer sur nous.
Les cris s'élèvent et remplacent les bruits de casse.

Nous continuons a danser vite rejoint par d'autres femmes quand les portes s'ouvrent faisant place aux shérifs et à ses adjoint, mon regard croise celui de Gary qui vire rapidement au noir.

Oh oh.












Les frères Hudson : GaryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant