Les frères Hudson : Gary

Chapitre 1 Gary

Je sors du poste de police où j'occupe le poste de Sherif adjoint.
Je l'ai intégré tout droit sorti de l'école de police.

Ce n'était pas mon rêve non mais je n'avais plus aucun but dans la vie alors j'ai accepté.

J'aurais pu occuper un poste au ranch comme 2 de mes frères mais j'avais besoin de plus, de risquer ma vie au quotidien.
En réalité, ça fait longtemps que je n'ai plus goût à rien.

Tout me paraît tellement fade depuis... Depuis que je l'ai perdue.

Je ne m'étais jamais considéré comme un enfoiré de lâche avant elle, je n'avais jamais ressenti le remord et la culpabilité.

Vous vous demandez sûrement de quoi je parle.

Il y a 4 ans, j'ai commis la plus grosse erreur de ma vie, j'ai fait énormément de mal à celle que j'aimais plus que tout.

J'avais une vie belle et heureuse.

J'étais à l'école de police du coin, une famille soudée à mes côtés, une petite-amie merveilleuse dont j'étais fou amoureux et qui me le rendait bien.

Les gens étaient partagés nous concernant.
Il y avait d'un côté ceux heureux pour nous, heureux de voir l'enfant du pays avoir une vraie relation avec une fille respectable.
Et puis les autres qui au choix étaient sceptique quand à la durée de notre couple, avec nos différences.
Elle avait 17 ans, j'en avais 24.
J'étais à l'école de police et elle était en dernière année au lycée.
Je suis tombé amoureux très vite mais j'ai attendu ses 17 ans pour me déclarer.
C'est vrai que vu de l'extérieur on ne donnait pas chère de nous 2 mais un amour véritable et sincère nous liait.

Et puis vous aviez ceux rongées par la jalousie, ceux prêts à tout pour détruire notre relation, pour nous détruire.

Le soir du bal de promo, elle a du s'y rendre seule, je ne pouvais pas me libérer.

C'est la où tout a basculé.

Ses amies l'ont entraînées à une fête chez un gars du coin, une sorte d'after.
J'ai reçu une photo d'elle, nue, un corps d'homme sur elle en train de lui faire l'amour.

Si j'avais pris le temps de prendre du recul, d'analyser son visage, j'aurais vu rapidement qu'elle n'y était pas de son plein gré.
Au lieu de ça... J'ai rompu en disant a tout le monde qu'elle m'avait trompée.
Ça a entrainé pour elle et ses proches un véritable déferlement de haine de la part de beaucoup de gens.

Je voyais les gens faire et le pire dans tout ça c'est que j'étais heureux de la voir souffrir.
Un putain d'enfoiré voilà ce que j'étais.

Elle est partie avec sa sœur détruisant au passage les fiançailles de sa sœur avec mon frère.

2 couples brisés... Mais ce n'est pas tout.

Je lui ai fait tellement de mal...

J'ai entamé une relation avec une fille devant ses yeux pour la faire souffrir encore plus.

Après son départ, un gars a été déposé au poste qu'il avait été témoin d'un viol et qu'il avait même pris des photos, soit disant rongé par la culpabilité il n'arrivait plus à garder le secret.
C'est comme ça que j'ai appris que ma petite-amie actuelle avait montée un plan avec un de ses plan-cul pour m'avoir.

Elle devait entraîner Naya à l'écart.
Une fois isolée, le mec en question et celui qui a fini par craquer et tout balancé à la police lui sont tombés dessus.
La photo que j'ai reçu venait de son viol et moi comme un con j'ai cru qu'elle m'avait trompée.

Elle avait besoin d'aide, de moi pour surmonter ce qui lui était arrivé, au lieu de ça elle a du faire face à pire encore.
Le pire étant que je couchais avec la responsable de son supplice.

J'ai essayé de reprendre contact avec elle, je me suis heurté à un mur.

Sa grand-mère qui auparavant était l'une des personnes les plus appréciées ici s'était recluse.

Tout le monde s'en voulait.

Personne ne les a revues jusqu'au procès.
J'ai tout essayé pour l'approcher, me mettre à genoux devant elle et implorer son pardon.
Elle m'est passée devant, comme si je n'existais pas.

Je ne l'ai pas revu depuis.

Je n'ai plus jamais approché une femme depuis cet événement, incapable de passer à autre chose.
C'est mon châtiment, ma pénitence.

J'entre dans la supérette effectuer les achats que ma mère m'a demandée de faire.

Une fois fini, je me dirige vers la caisse et me fige en voyant entrer 2 femmes que je reconnaîtrais entre mille.

Mon panier me glisse des mains et le contenu s'éparpille sur le sol dans un bruit sourd.

Naya me jette un regard vide, indifférent avant de reprendre sa progression à l'intérieur de la supérette accompagné de sa sœur.

Mon regard les suivant jusqu'à ce qu'elles disparaissent dans les étales.