One Last Time

Chapitre 8.

Je me fais réveiller en sursaut par des coups donnés à ma porte.

Je bougonne et sors de mon lit, emportant mon duvet avec.

Le docteur Evans se tient sur le pas de ma porte, une énorme valise à la main. Il sourit en me voyant et n'attend pas plus pour entrer dans ma chambre. Je ferme la porte de celle-ci et lève les yeux au ciel en balançant la tête en arrière. Je pensais qu'il allait au moins attendre midi...

   - Bonjour Louis.

Je le regarde...Bonjour...à cette heure-là, c'est plutôt bonne nuit.

Mon regard glisse vers la baie-vitrée face à mon lit.

Non, il fait jour...

   - Vous allez mieux ? Pas de nouvelle toux ? Ce serait étonnant, mais c'est possible.

Son regard fait le tour de la pièce. Je suis assis sur mon lit, enveloppé dans ma couverture, les yeux mi-clos.

   - Non, c'est bon.

Je ne vais quand même pas lui dire que j'ai toussé comme un fou hier soir...

Il me regarde et lève un sourcil, puis acquiesce.

Mais je comprends bien vite que je n'aurai pas si facilement la paix.

   - Alors pourquoi Zayn m'a dit, juste avant, dans le couloir, qu'il s'inquiétait pour vous... De vous avoir vu tousser hier soir ?

Zayn va passer un sale quart d'heure...

   - Ah oui, c'est vrai, je marmonne, m'enfonçant un plus dans mon duvet.

   - Et pourquoi m'avez-vous mentis, lorsque je vous ai demandé...

Je le regarde marcher lentement dans la pièce, tel un animal à la recherche de sa proie.

   -...si quand vous toussiez, du sang sortait ?

Je le regarde, livide. Il est debout, me regarde, tenant le coussin blanc du bout des doigts.

   - C'est arrivé hier soir... C'était...C'était la première fois.

   - Je vois... Je vais essayer de savoir ce que vous avez, j'ai déjà une idée, mais je vais vous ausculter et suivant ce que je pense, on ira, ensemble, à l'hôpital.

Je déteste les hôpitaux, il faut vous le sachiez. Mon estomac se plie à la seule idée de devoir entrer dans l'un de ces bâtiments.

   - Couchez-vous, on va commencer tout de suite.

Je lui obéis et le regarde sortir toutes sortes d'objets de sa valise.

Il vient s'asseoir au bord du lit et me regarde, avant de m'avertir que ça va être froid. Il pose le stéthoscope sur mon torse nu, des frissons me parcourent tout le corps, lorsque la partie métallique de l'objet rencontre ma peau encore chaude. Il a les yeux fermé et écoute les battements de mon cœur. Le silence règne dans la pièce.

Je regarde le docteur sortir d'autres objets bizarre de sa mallette. Je me mets dans les positions qu'il me demande. Sur le dos, assis, penché en avant, sur le ventre. Il ausculte ma gorge, mes oreilles, mes yeux...

Je soupire enfin lorsqu'il range son matériel. Il n'a toujours rien dit. Je l'observe fermer sa sacoche.

Je m'attends à ce qu'il me dise simplement au-revoir, que tout va bien et qu'il ne faut pas que je m'inquiète.