Chapitre 20.

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Mon bras retombe sur mon ventre, et je repars. Ma vue se brouille jusqu'à devenir complètement noir.

Mon souffle se fait plus court, affolant les machines autour de moi. Avant de tomber dans l'inconscience, j'entends par-dessus le sifflement dans mes oreilles les médecins entrer dans la pièce.

Cette fois, lorsque je me réveille, je suis seul. Personne ne me tient la main, personne n'est là pour me parler.

Je veux reprendre les feuilles et mon crayon, mais j'arrive à peine à lever ma main tremblante. J'abandonne, tournant la tête vers le fenêtre, voyant le ciel gris de fin d'après-midi.

Je vois les nuages à-travers la vitre giclée de gouttes de pluie, je regarde le ciel, me perdant dans les nuages. J'observe les ombres et les lumières, je me perds dans les reliefs.

Je sens mes yeux commencer à déborder, alors que je réalise...

Je réalise que plus jamais je ne sentirai le vent sur mon visage, plus jamais je ne marcherai dans la rue, plus jamais je n'irai dans ma maison, plus jamais je ne porterai Harry, plus jamais nous irons revoir Freddie ensemble, plus jamais je ne chanterai sur scène, plus jamais je ne verrai ces milliers de sourires devant moi...

Je ne sors de mes pensées seulement lorsque deux coups discrets sont tapés contre ma porte.

Je n'ai rien besoin de dire pour que Harry entre dans ma chambre, fermant la porte doucement, avant de laisser tomber sa veste et son sac parterre pour venir me prendre dans ses bras.

- Je suis là, il murmure dans mes mèches, alors que je tente de mettre ma main sur son épaule. -Je suis là, pourquoi tu pleurs Lou... Je suis là... Je ne dis rien, reprenant mon souffle sous mon masque, je le laisse me bercer, caresser mon dos... -Pourquoi tu pleures ?

- Je ne chanterai plus Hazz, je souffle, on ne s'embrassera plus debout... Je-...je ne...vivrai plus. Il ne dit rien, se contentant de me serrer plus fort. Nous restons un long moment sans bouger, sans rien dire, avant qu'il ne brise le silence.

- On peut s'embrasser couchés, il chuchote.

Je souris, le laissant me poser délicatement sur mon oreiller.

Je lève ensuite mes mains pour retirer mon masque, mais voyant celles-ci trembler, Harry s'empresse de retirer le plastique à ma place. Malgré que l'oxygène ne rentre plus artificiellement dans mon nez, je me sens revivre, libre.

Je tire doucement sur la manche de Harry pour le faire comprendre de s'installer à mes côtés.

Il s'assied sur le côté, dégageant mes mèches de mes yeux, avant de se pencher et d'embrasser délicatement mes joues.

Je ferme les yeux, me laissant faire, savourant ses lèvres contre mon visage.

Je le sens se rapprocher encore et encore de mes lèvres, mais je ne bouge pas, je le laisse faire.

Je n'ai pas à attendre longtemps pour enfin sentir ses lèvres se mêler aux miennes.

Nous nous embrassons doucement, lentement, amoureusement.

Durant ce baiser, nous quittons le monde qui nous entoure... Nous entrons dans une dimension qui n'appartient qu'à nous seuls. Nous nous perdons dans notre monde...

Je sens Harry changer de position, je devine son genou près de ma hanche, ses deux coudes encadrant ma tête. Je voudrai entourer son torse de mes bras, mais je n'en trouve pas la force.

Nous nous embrassons longuement, Harry faisant attention à ma respiration, à mon souffle.

Lorsque finalement nos lèvres se séparent, Harry se niche contre moi, posant sa tête contre mon cœur, jouant avec le col de ma chemise d'hôpital.

One Last TimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant