Chapitre 2.2 ~ Adieu

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Désolée pour le retard et bonne lecture !

L'Urso : c'est un cimetière où les véhicules et l'ensemble des machines ont été envoyé suite à l'une des décisions de la Communauté, les bannissant du monde. 


— Dépêches toi ! On va passer par la porte de la buanderie, ça m'étonnerai que quiconque nous voit sortir par là.

Alors que nous dévalons les escaliers séparés, je tente du mieux que je peux d'accrocher la lanière de mon sac à dos autour de mon ventre. Cette tache étant légèrement complexifiée par ma veste ainsi que par mon demi-marathon , je n'y arrive qu'au bout de quelques essais. L'agacement, qui a envahit mon esprit, efface toutes questions pour que mon seul objectif soit de ne pas m'effondrer de fatigue.

Une fois la buanderie atteinte, je me plie en deux afin de reprendre mon souffle. Alors que Zahr paraît à peine atteint par l'effort fourni, j'ai l'impression que mes poumons prennent feu et que mon estomac s'apprête à redécorer la pièce.

Il m'attrape les mains et ouvre la porte à la volée, sans prendre le temps de vérifier l'extérieur.

Il aurait du.

Tandis qu'il tente de me faire accélérer, je me fige.

Deux camions, habituellement enfouis dans des tombes de l'Urso, se dressent devant nous.

Deux personnes, habillées de noir et de rouge sang, se retournent, et donnent l'impression de désirer venir nous appréhender.

Abasourdie par la vision des camions, je ne constate que trop tardivement que, ceux-ci, sont remplis de soldats sur le qui-vive. Une énième question s'immisce dans mon esprit déjà bien occupé. Tout le monde, toute la population, croit que de charmantes personnes vont réaliser un test anodin sur eux. Sur nous. Moi aussi, c'est ce que je pensais.

Alors pourquoi envoyer de tels individus autour de la Maison ? Nous sommes libres. Libres de décider de ne pas participer à ce que notre Président à nommer la Grande Récolte. Ce nom devrait alerter. La Grande Récolte. Ce nom n'évoque rien d'autre que du bétail ou des champs prêt à offrir ses plantes. Pourtant, leurs présences confirment que notre liberté s'arrête là où la communauté exerce son pouvoir. Et, nous savons que la Communauté a une emprise sur l'ensemble des terres où la vie peut subsister. Il semblerait qu'aujourd'hui soit le jour où nous découvrons que notre liberté n'est qu'une vieille chimère contrôlée par des gens aux intentions trop troubles et factices.

Égarée dans mes pensées, je sens à peine le papier que mon grand frère dépose dans ma main. Il la serre avec force autour de ce petit morceau froissé. Il chuchote de légères phrases lourdes de répercussions sur notre avenir à chacun.

— Lynaria, ce papier, tu ne dois le regarder qu'une fois à l'abri. Tu comprendras tout. Il y a toutes les réponses à tes questions dans cette feuille alors ne la perd pas. Je vais te demander une dernière chose. Lynaria, je veux que tu cours dans la forêt et que ta course se stoppe dans un endroit sauf, où ta sécurité ne sera pas compromise.

Voyant que je n'étais pas prête à me mouvoir, et que ma seule réaction était d'accélérer ma respiration seconde après seconde, il ne relacha pas sa poigne et tourna le dos à ceux qui devenaient nos ennemis. Ainsi, j'étais cachée, mais pas lui. Il soutenu mon regard qui ne cherchait qu'une autre option.

— Lyna, tu es très importante pour moi. Je sais que tu perdue mais il faut que tu m'écoutes. Tu as dis que tu avais confiance en moi, n'est ce pas ? Alors, cours dans cette forêt comme tu l'as si souvent fait, et ai confiance en moi. Je vais m'occuper de ces personnes, d'accord ? Toi, pars. Vas-y, cours Lynaria et n'oublie pas que je t'aime petite sœur. Ferme les yeux. Courage.

Lynaria ~ EN PAUSE ~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant