Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les multiples siècles qui sont passés, n'ont que peu modifié la faune et la flore de la Terre, et, par des moyens inconnus, les plantes ont continué à pousser. D'ailleurs, un scientifique avait fait une longue étude seulement, ses recherches et lui ont mystérieusement disparu.Je le fixe estomaquée, incapable de réagir tellement l'absurdité qui a atteint mes oreilles me semble loin du personnage sérieux qu'est mon frère.
Je cligne des yeux pour tenter de reprendre mes esprits comme je l'ai fait dans le salon quelques minutes auparavant. Cependant, l'incompréhension bloque toutes mes capacités de réactions. Je ne saisis pas ce qu'il veut dire par là.
On s'en va, on s'en va, on s'en va...
Peut-être veut-il uniquement dire qu'il faut rapidement quitter le cinquième niveau. Nonno risque sans doute de débarquer.
Oui, ça doit être ça.
C'est pour cela que j'entame la descente des immenses marches. Je le sens pourtant m'attraper le bras pour me retenir et me scruter avec des yeux dévoilant toute l'incompréhension, la peur et l'anxiété auxquelles j'ai fait face. Seulement, je n'y prête pas attention, préférant rester dans le déni de ses paroles.
— Qu'est ce que tu fais ?
Une simple question. Un coup de poignard. Mon ventre se resserre, mais j'en fait fit.
— Tu m'as bien dit qu'il faut qu'on s'en aille alors je pars de l'étage avant qu'on se fasse attraper par Nicolaï. D'ailleurs lâche moi. On devrait se dépêcher tu m'as l'air bien tourmenté par ça.
— Lyna...
— Et bien, vas-y je passe en deuxième.
— Lynaria, je suis désolé mais... il faut que nous quittions la maison. Je... je t'expliquerai après...
Il ne lève pas les yeux.
Pendant qu'il prononce ces paroles, il ne lève pas les yeux une seule fois, comme pour cacher quelque chose dont il pourrait avoir honte, alors que tout ce que sa voix trahit c'est une grande tristesse voilée par des vagues de regrets.
Ma respiration, elle, est absente. Elle s'est permise durant un instant de me quitter, coupée par le tranchant de ses mots meurtriers. Le brouillard de l'extérieur s'empare de mes yeux, et je sens le sol, m'accueillir comme un lit de neige gelé, pendant que mon tabouret improvisé chute dans un bruit sourd.
Alors que mon corps reste auprès de mon sang, mon âme s'évade de la triste nouvelle.
Dès que le discours avait commencé, dès que mon frère a montré son inquiétude, je savais que quelque chose de mauvais allait se produire. Néanmoins, je n'avais jamais eu le moindre soupçon quant à l'hypothèse de mon imminent départ de la Maison.
De ma maison.
Je ne pensais pas que je devrais partir. Et d'ailleurs, pourquoi devrais-je partir ? M. Jipour, notre président, a bien stipulé que chaque excursion était dangereuse du fait de l'absence de fonctionnement des aspirateurs. De surplus, elles sont même interdites, or Zahr n'avait jamais présenté un aspect désireux d'enfreindre les règles dans sa personnalité.
Quitter cet endroit est tout simplement inimaginable, surtout quand je me remémore mon amie Lila, mon nonno, et puis tous les adorables petits garnements qui sont mes frères et sœurs...
Alors que mon esprit tentait de verser une larme mentale, c'est tout un torrent d'eau que je me pris dans la figure.
Mon corps se relève et j'attrape rapidement la serviette sèche que me tend mon frère, alors qu'il s'attelle à éponger le sol, désormais trempé, du grenier. Mon cœur se remet à battre, et je souffle enfin. Me délectant de cet air que l'on se permet que pour survivre. Parfaitement consciente que Zahr désire poursuivre notre discussion et que je n'ai pas d'échappatoire en vue, je reste assise, dos à lui, l'attendant.
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Lynaria ~ EN PAUSE ~
FantasiAn 5968, cela fait désormais six ans que la Communauté gouverne le petit pourcentage de la population mondiale, que le Grand Feu a épargné. Seulement, cette année, une Secte, armée d'immenses secrets dont les révélations pourraient bouleverser le q...