il la voyait attendre chaque vendredi soir,
dans la même robe bleue nuit, les mêmes talons noirs.elle se tenait droite, devant l'entrée de la boîte de nuit.
elle laissait claquer ses dents, comblant son ennui.sa bouche brillante se mouvait en un sourire séduisant à chaque passant saisi par son regard.
elle acceptait les sifflements, les mains un peu trop aventureuses, comme un compliment à son égard.ses yeux brillaient dans la nuit, le crayon sombre lui donnait un air arrogant, insolent ;
et pourtant il la trouvait à son goût, parfaitement.une fleur fragile, grelottant dans le froid de décembre dans une si petite tenue.
une fleur détériorée depuis tant de temps, plus de fois qu'il ne le croit, a été mise à nu.gagnant son argent d'une manière qu'il ne préférait peut-être pas connaître.
il la pensait entreprenante, un peu joueuse, si peu abîmée au paraître.tout ce qu'elle avait à offrir était son corps, sa marchandise,
elle disait aimer être chaque jour surprise.lorsqu'on lui demandait si elle faisait ça souvent elle riait et disait que ce n'était pas habituel ;
elle disait ne pas bien connaître cette ruelle.elle ne voulait pas avouer que c'était sans doute celui qu'elle avait le plus voulu jusqu'à maintenant.
le seul qui l'avait regardée comme n'importe quelle autre femme, le temps d'un instant.il était grand, sentait comme une nuit fraîche d'été et parlait avec passion comme s'il n'existait aucun lendemain.
elle espérait se glisser dans la chaleur de ses larges mains.ses cheveux noirs et ses yeux nuageux lui donnaient un charme qui avait eu raison d'elle.
dès le premier regard elle avait su qu'elle lui serait à jamais fidèle.il ne manquait jamais de l'amuser, même s'il pouvait être qualifié de froid, de trop sérieux ;
en lui elle retrouvait cette lueur venue des cieux.un jour elle lui a parlé, lui demandant s'il voulait user de ses services ;
la manière dont il la regardait n'était pas passée inaperçue, il avait aussi ses vices.il avait accepté, mais elle savait qu'il n'était pas comme les autres : il ne faisait pas ça souvent.
elle n'était pas qu'une attraction, un pansement.elle s'attendait quand même au fond à ce que comme tous les autres qu'au petit matin il s'en aille,
qu'il ne veuille pas savoir la connaître, ni elle, ni aucun autre détail ;mais lui ne repartirait pas.
il ne payerait pas.
il ne la laisserait pas.
elle ne resterait plus dans le froid.
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-haikyuu x reader | os-
Fanfictionquelques os sur haikyuu en français -évidemment les fantastiques personnages appartiennent à Haruichi Furudate, je ne fais qu'écrire de petites histoires sur eux !-