VI

19 5 3
                                    

Je me tiens à cette pierre, ma lumière ;
Au dessus des hommes, de la Terre et des mers.
Je me sens condamné, je me perds ;
Mes deux pieds dans les airs, prêts à croiser le fer.

Ô cœur de pierre doux cœur de la pierre ;
Qui bat bien plus fort, que ceux de la guerre.
Ô cœur de pierre mon âme devient désert ;
Mon faible cœur est mort, je le lègue à tes frères.

À faire parler les pierres,
Je me nuis en plein jour.
Leurs bonjour plein d'ennuis,
Vais-je enfin les faire taire ?

À faire parler les pierres,
Que suis-je devenu ?
Ricochant à la mer,
Me voilà n'être plus.

Cette chute coûtant cher,
Me retiens à ta chair.
Une chair dure comme fer,
D'une pierre trois galères.

POÈMES À L'ENCRE JEUNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant