Je suis l'enfant inné que les Dieux rêvent de voir,
Je suis tout ce qui se cache au fin fond d'ma mémoire,
Le chanteur, le voyageur, celui qui combat vos peurs ;
Oui je suis bien tout cela, en mon for intérieur.Vous voyez un blondinet, qui sourit qui souriait ;
Vous croyez que si l'on naît, c'est parce que l'on meurt jamais ?
Je tuerais maris et femmes pour que l'on sache ce qu'on est,
Des êtres maîtres du blâme dont les âmes ne sont jamais.Regarde son corps endormi, tente donc de lui r'donner vie !
Du bouche-à-bouche en pleine nuit, ignorant l'hémorragie ?
Feint l'ignorance, l'insouciance, l'homme à la fin imminente ;
Tournant l'dos à la mort, son sort ; il supplie l'existence.L'essence d'un homme n'est pas, de sourire en abondance ;
Accepte la virulence, puis souffre dans le silence !
Je n'ai que faire des hommes morts, du moment qu'je vis encore.
Je n'ai que faire des humains, comme chacun j'fais qu'le mec bien.Après tout à quoi bon plaire ? Leurs avis ne me plaisent guère.
Qu'on m'envoie dans la bataille, je ne mènerai aucune guerre,
Sauf celle la plus éphémère, à en voir tous mes ulcères ;
Marquée des belles initiales, de ce pourquoi je change d'air.L'enfant pleure face à son père, l'enfant pleure face à sa mère ;
L'enfant pleure face à son frère, l'enfant pleure face à sa sœur ;
L'enfant pleure face à tous, et chacun au quotidien ;
Aujourd'hui l'enfant meurt, face au jour sans lendemain.Face aux hypocrites d'hier, faces aux rites de tous ces saints ;
Qui pensent qu'une journée amère est l'signe d'un futur certain.
Face au comme lui solitaire, et peut-être face à son chien ;
Il cherchait juste un peu d'aide, tuez le après sa fin.Criez lui "sale égoïste", vous tous qui l'ignoriez tant ;
Beuglez votre mécontentement bande de fils d'idéalistes.
Ça raccourcira votre liste, quoique vous faisiez semblant ;
Qui aurait aimé l'enfant, sans argent ni sentiments ?S'il dort ce n'est pas qu'il va bien au quotidien.
S'il est mort ce matin, c'est qu'il avait du chagrin.
J'aime mieux l'enfant seul, qui porte sa rage à ses poings ;
Que c'parrain et sa filleule qui baptisent au nom d'un rien.Et que peut-on dire du rien ? Que peut-on dire de la fin ?
À trop engraisser la faim, avec leurs morales de chiens ;
Ces riches vous montrent le chemin à suivre pour faire dans le bien.
Et leurs paroles qui valent rien, les cons les écoutent sans fin.Ces cons qui sont toi et moi, à piétiner pour un rien.
Ces cons qui pleurent pour un bien, qui meurent d'vant les chirurgiens ;
Car ils avaient pas d'quoi payés tu vois, ces cons d'demeurés !
L'aide soignante d'à côté, blindée s'en est pas mêlée.Je suis l'enfant inné que les Dieux rêvent de voir.
Je suis l'enfant lâché par ces hommes et leurs gloires.
Je suis l'enfant qui rêve, l'enfant seul sans espoir.
Je suis l'enfant qui crève, qui disparaît des mémoires.
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POÈMES À L'ENCRE JEUNE
PoezieRecueil de poèmes écrit de la plume numérique d'un jeune rêveur.