Steal (To Be) alive

Chapitre VI

De mon point de vue, Galveston est plutôt petite par rapport aux autres villes du Texas, normal, vu que c'est une île mais elle est l'une des plus anciennes et des plus visitées. Je crois qu'elle a été fondée dans les années 1800. Elle n'abrite pas d'énormes buildings et j'adore ça. Quand nous avons sillonné le Texas, on n'est jamais allés dans le sud. Dommage. Galveston est magnifique. Ce genre de ville promet une vie tranquille et sans soucis.

La maison victorienne appartenant aux Jackman est plus petite que leur manoir dans le Connecticut mais elle est tout aussi magnifique. Entourée de quelques palmiers, elle a une touche exotique.

- Ça fait des années que je ne suis plus venu ici. Owen referme la porte derrière moi.

Un homme qui passait par là nous avait dévisagé avec étonnement et curiosité. Il a sifflé en nous admirant avec la maison. Owen était amusé. Il n'a vraiment rien d'un homme modeste.

- Je te fais visiter?

J'ai encore du mal à lui parler franchement. La honte me colle à la peau. Je devrais pourtant être habituée depuis.

Il me fait visiter la maison. Les pièces sont somptueuses et plus chaleureuses que celles du manoir du Connecticut. Bah, voyons... on est au Texas... Rapidement, après la visite, Owen disparaît. Cet homme est bizarre. Mais j'abandonne l'idée de le chercher. Une petite pièce ressemblant à un petit salon et donnant vue sur la rue a attiré mon attention. Les coussins m'ont attirée comme un aimant. Personne ne verra aucun inconvénient à ce que je parte un peu pour le pays des rêves, n'est-ce pas?

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Je me suis réveillée il y a plusieurs minutes, ou heures, je ne sais plus. Dehors, le soleil s'est presque couché avec les lueurs roses et oranges du ciel que je n'aperçois qu'un peu. Ces coussins sont tellement confortables, mieux que mon lit temporaire du manoir. Une petite table basse en bois verni repose dans un coin. Une petite bibliothèque me donne envie d'ouvrir un livre et de sentir son odeur. C'est vraiment joli. Les rideaux oranges me rappellent les cheveux de Rita.

Dans la deuxième famille d'accueil où j'ai aterri, les parents étaient riches. Belle maison, bon travail, beaux gosses. J'étais émerveillée la première fois que je suis arrivée. Au début, tout allait très bien, on m'aimait bien, on m'a acheté de nouveaux vêtements et tout. Mais ça, c'était juste avant que les vrais enfants ne rentrent de vacances. Tout a tourné au vinaigre. Ils me détestaient. Ils ont tout fait pour que je finisse dehors, toutes les choses horribles imaginables. Nathan et Jude. Ces deux petits salopards obèses pourris gâtés de Cresus. Ordures! J'ai appris une bonne leçon après ce séjour en enfer. L'argent rend aveugle. Cette phrase est à analyser sous tous les angles possibles. Ces deux petits cons me détestaient parce que j'étais pauvre et orpheline. Quels idiots.

Le soleil est couché, il fait sombre dehors. Je promène mon regard dans la pièce et l'arrête sur le seuil de la porte où une silhouette se tient, immobile. Mon coeur s'accélère.

Les monstres n'existent pas Robin, ne sois pas bête.

- Owen?

Il s'avance dans la pièce en souriant. Ce type est vraiment louche. Je suis sûre qu'il l'a fait exprès.

- Tu n'es pas une personne facile à impressionner, Robin, ma blague est tombée à l'eau. Je me sens un peu idiot.

Je lui adresse un sourire moqueur. Pas question de lui dire qu'il a failli me causer une crise cardiaque. C'est aussi l'un de mes problèmes, je manque de réaction.

- Tu vas devoir ramer.

- Est-ce que tu n'essaierais pas de me demander de t'impressionner par hasard?

Plus il entre dans la pièce, plus une odeur étrange se répand dans l'air. J'essaye de l'ignorer mais c'est insupportable alors je me cache le nez avec un coussin. Ça ne sent pas mauvais, mais ça ne sent pas bon non plus. Je ne veux pas vexer Owen, alors, je ne montre pas trop que je suis entre autre en train de me boucher le nez.

- Tu as dormi tout l'après-midi?

Je hoche la tête. Je devrais faire un effort pour communiquer avec lui, il faut que j'oublie que je me suis humiliée et que je passe à autre chose.

- Tu as disparu tout à coup.

Il me semble qu'il sourit mais je n'en suis pas sûre. Il fait noir.
L'odeur est étouffante quand il s'asseoit à côté de moi. Il est allé se frotter où, bordel! Il ne semble même pas s'en rendre compte.

- Tu n'as pas faim?

Ses magnifiques yeux scintillent. Ce mec devrait s'inscrire à des cours d'hypnose, il pourrait gagner du fric avec ça. Si il le fait, il deviendra le mec le plus flippant de la Terre, mais dangereusement beau. Il en sera encore plus flippant. Mais à quoi je pense sérieux? Je fais peur...

C'était quoi sa question déjà?

- Si, et avoir faim, c'est encore un euphémisme, je pourrais avaler une maison entière.

- Heureusement qu'une maison n'est pas comestible alors, sinon, on n'aurait déjà plus de toit.

- Je crois que je t'aurais pris comme supplément.

Il rit.

- Merci, ça flatte mon égo, même si je ne suis qu'un pauvre supplément.

Je rigole aussi et en oublie de me boucher le nez. Je replace aussitôt le coussin sur mon nez.

- Et si on allait dîner quelque part?

Je me pince les lèvres. Non, je ne peux pas faire subir ça aux autres gens.

- Owen? Comment te dire ça... Hum... Il faudrait d'abord que tu te changes, tu sens bizarre...

Merde, j'espère qu'il n'est pas vexé.

- Ah, j'ai oublié. Mais j'aime bien te faire souffrir. Tu crois que je ne t'ai pas vue avec ton coussin? Et toi non plus tu ne t'es pas changée depuis des jours... Quelque chose à ajouter?

Il est sadique en plus et pas gentleman. À ajouter sur la liste de ses nombreuses qualités. Il n'a vraiment aucun défaut. C'est fou, non?

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Slt! Ça fait un bail. ☺😊 Je suis très occupée, donc heu... Je sais, c'est impardonnable. Désolée. J'essaierai de publier le week-end.