Who will be The Winner ?

CHAPITRE V

Je suis prête pour la parade. Je panique un peu. Tous ces gens qui nous verront, que ce soit dans les tribunes ou à la télévision, me stresse amplement. Je souffle un bon coup pour m'empêcher de trembler.

- Suis moi, je t'emmène aux charrettes, me dit Normani.

Je hoche la tête. Je suis ses ordres.

Nous passons devant certain district mais pas ceux du un et du deux. Je ne veux pas revoir la fille avec qui j'étais dans la douche, cela me gênerai énormément.

Nous arrivons à notre charrette. Les chevaux sont magnifiques, les nôtres sont noirs. Camila est déjà là, à nous attendre pour commencer. Elle me sourit. Je le lui rends. Elle est magnifique. Sa tenue est de la même couleur que la mienne avec des motifs égaux aux miens. Sa robe traine au sol et il y a de la dentelle au buste.

Elle s'approche de moi et m'enlace. Je pense qu'elle a peur. Je lui caresse le dos délicatement. Elle relève la tête et m'embrasse la joue. Elle s'enlève de moi et me prend la main. On va dans la petite charrette. Je l'aide à monter dedans et je la suis en montant sans difficulté.

- On est les derniers, dit-elle en chuchotant. Comme si on servait à rien.

Je baisse la tête. Elle a totalement raison.

- Mais bon, ne disons rien.

Les premiers chevaux avancent et quelques secondes après, nous démarrons pour nous diriger aux yeux de tout le monde.

Les gens hurlent dans le stade. Des tambours résonnent ce qui me donne mal au crâne. Les lumières nous éblouissent. Nos visages apparaissent à certains écrans. Je ne veux pas sourire, pas pour ça. Je regarde Camila et elle est comme moi. On nous balance des roses. J'en attrape une et la garde. Soudain, quelque chose me revient en tête. La surprise de Normani. Je tourne ma tête vers Camila et lui montre la petite télécommande. Elle hoche la tête et fait un décompte.

- Appuie !

Nous le faisons en synchronisation. Des ailes apparaissent dans notre dos. Elles brûlent. Je souris par cette chose magnifique.

- Lauren ! C'est tellement beau ! S'exclame Camila, émerveillée.

Nous remarquons que nous sommes à présent à l'arrêt. Le président est en face de nous avec un grand sourire. J'ai envie de lui cracher à la gueule tellement il me répugne. J'ai l'impression qui nous fixe du regard. Camila tremble tout d'un coup. Je lui prends la main pour la calmer. Je ne sais pas pourquoi elle est dans cet état.

- Ne me lâche pas, Lauren, me demande-t-elle.

Je ne fais rien d'autre que de lui tenir la main et de regarder cet homme.

- Bienvenue ! S'écrie-t-il. Et puisse le sort vous être favorable ! 

Il ne dit rien d'autre que ça ou alors je ne retiens que ça. Je suis comme dans une bulle. Je n'écoute plus. J'ai comme un déclic. Je ne veux pas gagner. Camila le fera et je ferai tout pour qu'elle survive. Je ne sais pas si elle le voudra si j'y laisse ma peau. Il n'y a que Camila qui m'importe, je n'ai personne qui m'attend.

Je me réveille de ma transe quand les charrettes se remettent en route. Je me tourne vers Camila et je vois qu'elle pleure. Je pose ma main sur sa joue et tourne sa tête vers moi. Je fronce les sourcils. Je lui montre mon inquiétude.

- Ne t'inquiète pas. Je vais bien, me rassure-t-elle.

Elle m'embrasse la joue.

Les chevaux s'arrêtent et je descends en premier. J'aide Camila à en faire de même. Elle prend mes mains et saute dans mes bras. Nos visages sont proches, trop proches. Je regarde ses lèvres de manière insistante. Je ne sais pas si elle fait de même mais à présent, rien ne compte autour de moi, excepté Camila.