Chapitre 3

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Lundi 28 Décembre 2020 14h

PDV Roxane

Milène : N'allez pas vous perdre!

Benoît : Maman! Si je me perds dans Caen c'est vraiment grave!

Je souris alors que Benoît se tourne vers moi en levant les yeux au ciel, tout de même un petit rictus sur les lèvres. Il ouvre la porte d'entrée et me laisse sortir en première avant d'en faire de même. Nous partons nous promener tout les deux en ville pour qu'il me la fasse visiter en me montrant tout ses endroits préférés et m'expliquer les petites anecdotes qui s'y rattachent.

Benoît : Parfois j'ai l'impression qu'elle croit que j'ai encore 6 ans!

Roxane : Tu verras si on ne sera pas pareil!

Benoît : TU seras pareil!

Roxane : Arrête! Tu es déjà surprotecteur avec moi, ça va être dix fois pire avec nos enfants!

Benoît : Ouai...possible.

Roxane : Ce n'est pas "possible", c'est sûr!

Je ris doucement tandis qu'il secoue la tête en enfilant un bonnet et ses lunettes de soleil pour pouvoir essayer de passer incognito dans cette ville où il est si connu. Nous passons le portail de la propriété des Costil et nous voilà partis en direction du coeur de la ville. Je glisse ma main dans celle de Benoît pour entrelacer nos doigts, il resserre sa prise, et sans avoir besoin de le regarder, je sais qu'il sourit.

Le premier endroit auquel il m'emmène est, je crois, celui qui lui tenait le plus à coeur. Le fameux stade municipal où il venait jouer au foot lorsqu'il était gamin avec ses amis. C'est là qu'il a fait, en quelques sortes, ses premiers pas dans le football.

Benoît : Je me souviens d'une fois, j'étais ici entrain de faire un match avec mes amis de l'époque et les enfants d'un autre collège de la ville sont arrivés. On voulait tous le terrain rien que pour nous du coup on s'est fait un match et le gagnant pouvait rester. Ça s'est fini en baston générale!

Roxane : Pourquoi ça ne m'étonne pas que tu aies été bagarreur quand tu étais jeune!

Benoît : Je n'étais pas forcément bagarreur, je n'avais pas le même gabarit que maintenant, certes j'étais grand mais assez frêle du coup j'étais plus du genre à éviter les conflit. Mais quand on me cherchait vraiment on finissait pas me trouver!

Avec son tempérament impulsif, je ne pense pas que les autres avaient besoin de le chercher longtemps avant qu'il ne riposte. Et même maintenant, en ayant grandi, puis mûri et assagi, il n'en faut pas beaucoup pour le faire partir au quart de tour. Nous nous asseyons sur les banc de touche couverts par un petit abri en plexiglass et il retire ses lunettes de soleil en regardant le terrain face à nous.

Benoît : Ça fait bizarre de revenir ici comme ça, enfin avec toi je veux dire!

Je souris en posant ma tête sur son épaule et il appuie la sienne contre, prenant mes mains au passage pour jouer avec mes doigts. Je le regarde faire en appréciant le moment, callée contre lui. Ce n'est pas un grand émotif, ni un grand sensible, mais il lui arrive parfois, comme maintenant, de s'ouvrir un peu plus, de se confier sur ce qu'il ressent, même si je trouve que, de ce côté là, il fait pas mal d'effort avec moi.

Benoît : On continue? J'ai encore plein d'endroit à te montrer!

Roxane : C'est parti!

Nous nous relevons en même temps mais avant d'enfiler ses lunettes pour repartir, il se tourne vers moi et passe une main sous ma veste ouverte et vient la placer dans mon dos. Il m'attire doucement à lui et après avoir posé une main sur ma joue, fais joindre nos lèvres. Je souris en répondant à son baiser tout en prenant les pans de sa veste dans mes mains pour le tenir contre moi. J'aime tellement quand il vient m'embrasser comme ça, sans raison particulière, seulement parce qu'il en a envie.

L'âge de l'amour #BenoîtCostil [Tome 3] Terminée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant