31. Dove Et Le Compromis

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LE SILENCE DANS L'ASCENSEUR ÉTAIT ÉTOUFFANT

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LE SILENCE DANS L'ASCENSEUR ÉTAIT ÉTOUFFANT. Personne ne savait ce qui est le plus effrayant. Que Jason soit retenu prisonnier ou que Dove ait défoncé un poteau entier en béton en un seul coup ?

Adossé au miroir en face des portes, elle pouvait presque sentir les yeux de tous le monde sur elle. Donna lui lançait des petits regards de reproche, Hank et Dawn se demandaient juste ce que c'était que ce bordel et Dick...Eh bien, il faisait comme d'habitude lorsqu'elle ne le regardait pas.

La situation était clairement foutue ; Jason était toujours retenu prisonnier, et Dove pouvait presque sentir que Dick allait faire de la merde. Intuition féminine ou pressentiment surnaturel ; elle ne le savait pas encore.

Elle releva ses yeux marrons vers ceux de Dick, et il se raidit, n'arrêtant pas de la regarder pour autant. Les poils sur les bras de Dove se hérissèrent alors qu'il poussait un petit soupir. Elle rougit et se détourna.

Donc, intuition féminine, pressentiment surnaturel et tension entre eux.

— Okay, fit brusquement Hank, je vais poser la question qu'on se pose tous : c'était quoi ce bordel tout à l'heure ? C'est à cause de ce putain d'ambroisie que les autres enfoirés t'ont fait avalé ?

Dove grimaça devant la tournure de sa phrase, avant d'hocher la tête. Dick releva soudainement la tête, poussant un petit bruit d'offense, pointant sa main vers Hank.

— Tu lui en as parlé ? Et pas à moi ?

Hank ricana, mais Dawn lui fit signe de ne rien répondre. Il serra la mâchoire. Dove observait obstinément ses pieds pour ne pas rencontrer le regard accusateur de Dick. Donna poussa un soupir discret.

— J'ai pas envie d'en parler maintenant, Dick, dit Dove du bout des lèvres.

Elle était fatiguée. Vraiment fatiguée. Physiquement, elle n'avait dormi que trois heures—à peine. Mentalement...elle était fatiguée depuis vingt-six ans.

Elle avait usé ses nerfs jusqu'à la moelle—revenir à la tour alors que Dick la détestait ? Définitivement pas son idée la plus brillante.

Repenser aux moments où elle était au Manoir faisait empirer le tout. Elle pouvait presque encore sentir le goût étrangement sucré du pain avant de réaliser qu'il était trop tard...

— Pourquoi pas ? ironisa-t-il. Tout le monde est au courant ici, non ?

Le silence lui répondit. Dick échangea un regard avec Donna, qui soupira à nouveau. Dove lui fit signe d'expliquer, incapable de le dire à haute voix.

— Hécate, commença-t-elle en parlant doucement, avant de devenir Dove à expulser l'ambroisie de son corps. Elle n'aurait pas dû y survivre.

Dick plissa les yeux.

— Et ?

Nouveau soupir frustré.

Nyctophobia ⋆ Dick Grayson (1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant