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KORY AIMAIT OBSERVER LA DYNAMIQUE DE DICK ET DOVE. Il n'y avait rien de voyeur ou quoique ce soit ; elle admirait juste à quel point ils pouvaient communiquer sans parler. Des fois, c'était effrayant. Des fois, comme à cet instant, cela la faisait juste se questionner : pourquoi est-ce qu'ils étaient plus ensemble ?
Dick regardait Dove. Tout le temps. Qu'il soit à l'autre de bout de la pièce ou juste à côté d'elle, il ne la lâchait pas des yeux. Comme si, s'il arrêtait de la regarder, elle entrerait en combustion subitement.
Dove savait qu'elle et Dick se regardaient trop pour des personnes seulement amis — mais honnêtement, elle n'en avait rien à faire. Elle aimait savoir qu'ils ne se quittaient pas des yeux.
Et, grâce à cela, elle savait que quelque chose n'allait pas. Qu'il allait faire une connerie monumentale. Parce qu'il avait esquivé son regard tout le temps du trajet, jusqu'à ce qu'ils se retrouvent au point de rendez-vous.
Elle aurait pu mettre ça sur le compte du baiser impromptu. Mais les poils hérissés de son cou, le bourdonnement dans ses oreilles et le poids dans son estomac lui disait le contraire.
— Je suis en position, dit Dove dans son oreillette, les sourcils froncés.
Elle observait, depuis le minivan, le bâtiment en face d'elle. Le silence angoissant dans son oreillette la fit raffermir sa prise autour du volant.
— Dick, tu nous reçois ? Dick ?
Dick, montant dans l'ascenseur du bâtiment opposé à celui où il avait envoyé son équipe, retira son oreillette, sachant que la voix de Dove suffirait à elle seule à lui faire faire demi-tour.
— Désolé Dove, dit-il pour lui-même en écrasant l'oreillette avec son pied. Changement de plan.
Dove claqua la portière avec force en descendant de la voiture, retirant sa propre oreillette.
Dick avait peur de Deathstroke ?
Le tonnerre gronda.
Il ne savait pas ce qui l'attendait quand Dove le retrouverait.
⁂
LES SOURCILS FRONCÉS, LA MÂCHOIRE SERRÉE, DICK AVANÇA DANS L'ÉTAGE EN CONSTRUCTION, PASSANT ENTRE LES TIGES DE MÉTAL. Son estomac était lourd d'appréhension, mais il était déterminé.
— Je sais que vous êtes là, dit-il à la ronde en continuant d'avancer. Et je suis sur que tout ça n'a rien à voir avec Jason ou Rose.
Il arriva devant un grand rideau blanc, dissimulant quelque chose devant lui. Il regarda aux alentours, sur ses gardes.
— Vous voulez le prix du sang, continua-t-il. Et vous voulez nous faire payer.
