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DIRE QUE DOVE ÉTAIT ÉPUISÉE ÉTAIT DÉFINITIVEMENT UN EUPHÉMISME.Le problème quand on ne vivait pas comme les autres, c'était qu'il fallait garder le rythme. Et le rythme, Dove commençait à le perdre. Elle tentait désespérément de rester éveiller alors que Rachel et Dick parlait.
— Tu vas bien ? lui demanda ce dernier.
Elle hocha vivement la tête et se racla la gorge.
— En pleine forme.
Il fronça les sourcils, détaillant ses cernes de deux pieds de long, avant de retourner à leur sujet de conversation.
— D'après les dossiers, ton agresseur faisait partie d'une secte apocalyptique, dit-il à Rachel, dont la mission est d'empêcher la fin du monde. Ça te parle ?
Elle secoua la tête, et regarda au sol.
— Quand j'étais enfant, dit-elle, j'évitais de me laisser gagner par mes émotions. Sinon ça dégénérait.
Dove se tourna vers elle, l'air inquiète. Rachel esquivait son regard.
— Comment ça ?
Il y eut un silence, Rachel regardant ailleurs.
— Maintenant, je suis orpheline aussi, dit-elle pour changer de sujet.
Dove s'étouffa avec sa salive devant la brutalité du changement de conversation.
— Bruce Wayne, le milliardaire, c'est lui qui t'a élevé ? continua Rachel.
Dick coula un regard discret vers Dove, qui le regardait déjà.
— Oui, dit-il avant de reporter son attention sur la route.
— Ça a dû être sympa.
La jeune femme regarda par la fenêtre, se refermant sur elle-même.
— C'était compliqué, finit par dire Dick.
Elle retint sa remarque acerbe. Enfin, pas exactement. Elle n'avait plus envie de la dire, après ce que Dick lui avait confié. Bon, peut-être un peu, elle savait que ce ne serait pas juste.
— Est-ce que ça finit par disparaître ?
Dove se tourna vers Rachel, la tête penchée sur le côté.
