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C'ÉTAIT IMPRESSIONNANT COMMENT LE CERVEAU DE DOVE RÉAGISSAIT QUAND DICK SE TROUVAIT DEVANT ELLE. Il se remettait à zéro, se concentrait uniquement sur lui, pour savoir comment il allait, s'il était blessé, si elle pouvait aider.
Alors, le voir couvert de sueur sous des couvertures, remuant dans un sommeil agité par la maladie, ça ne lui faisait pas de bien du tout.
Surtout que, pour couronner le tout, le Bruce de son esprit était revenu.
— Vous ne partez jamais, hein ? dit-elle avec un peu trop d'agressivité.
Elle avait un peu oublié qu'elle parlait à une projection de Bruce. Elle avait un peu la haine contre le véritable Bruce.
— Vous non plus.
Sans qu'elle puisse répondre, il sortit une lampe de poche et la mit dans les yeux de Dick pour le réveiller.
Elle tenta de taper dans sa main pour la chasser, mais il avait déjà réussi à le réveiller.
— Il a besoin de repos, gronda-t-elle.
— Il a besoin de réfléchir, corrigea-t-il avant de se pencher sur Dick. Quelqu'un a chopé un virus.
Dick grogna.
— Oh fais chier.
— Mauvaise nouvelle, continua Bruce. Enfin, à vrai dire, il y en a deux. Premièrement, ta petite amie nous a rejoint.
Dick se redressa si vite qu'il eut la tête qui tourne, et Dove le força à se rallonger.
— Hé, marmonna-t-il en tentant un sourire.
Elle lui renvoya un immense sourire.
— Hé toi-même, fit-elle avant de remarquer les blessures sur son visage. Qu'est-ce que tu as fait ?
Il soupira.
— J'ai sorti des gars de prison, les gardes n'ont pas eu l'air d'aimer.
Elle s'offusqua.
— Dick Grayson. Un justicier même en prison. Je peux pas te laisser trente secondes seul, hein ?
Dick secoua mollement la tête.
Bruce fit des bruits de vomissements, ramenant Dick à la réalité.
— Je suis seul maintenant, dit-il. Je suis tout seul.
— Oui, admit Bruce.
— Non, s'écria Dove.
Bruce et Dove se jaugèrent du regard.
— Béni soit cette isolement, dit-il. Te voilà arriver au palais de la pénitence.
Le regard qu'elle lui lança se fit d'autant plus mauvais, et il écarta les bras en signe d'innocence.
