Guillaume sortit de la salle de bain avec un gant de toilette humide et se dirigea vers la silhouette allongée sur son canapé. Aurélien n'avait pas bougé. Lorsqu'il avait enfin réussi à gravir les escaliers jusqu'à son petit appartement et à ouvrir la porte de chez lui, il s'était dépêché de déposer le garçon inconscient sur son canapé, afin de l'amener à s'allonger. Il avait poussé un long soupir de soulagement en les sachant désormais en sécurité dans le calme de son petit appartement et il l'avait observé un instant avant de se tourner vers sa salle de bain afin d'aller y chercher de quoi apaiser les blessures du plus jeune. Guillaume déposa la petite trousse à pharmacie sur la table basse et s'assit sur le canapé, près d'Aurélien, avant d'avancer une main hésitante vers son épaule afin de le réveiller :
« Aurélien...? » l'appela-t-il doucement, laissant sa main reposer un peu trop longtemps sur l'épaule de l'autre garçon.
Un faible gémissement passa la barrière des lèvres du plus jeune, signifiant qu'il était en train de se réveiller doucement, et Guillaume poussa un léger soupir de soulagement.
« Tu peux ouvrir les yeux ? » lui demanda-t-il alors que de sa main, qui était à présent posée nonchalamment sur son bras, il essayait de lui procurer un peu de réconfort en faisant de légers mouvements circulaires de son pouce par-dessus son pull over.
Le garçon aux cheveux noirs papillonna un instant des paupières avant que ses prunelles sombres ne rencontrent à nouveau les siennes et Guillaume sentit alors un frisson parcourir sa colonne vertébrale. Il décida d'ignorer ce dernier et força un petit sourire sur son visage afin de rassurer l'autre garçon.
« Comment tu te sens ?
— M-Mieux... murmura Aurélien dans un souffle avant de jeter un œil autour de lui. O-Où c'est qu'on est ?
— On est chez moi. Il ne peut plus rien t'arriver maintenant, on est en sécurité. »
Aurélien reporta son attention sur lui à ces mots et Guillaume le vit lui lancer un regard hésitant avant qu'il ne ferme les yeux d'un air exténué.
« Merci Guillaume. Je ne sais pas comment j'aurais fait-
— Parlons de ça plus tard, d'accord ? Ce n'est pas la priorité. Il faut que je regarde tes blessures d'abord si tu veux bien me laisser... »
Le garçon ouvrit les yeux et Guillaume sentit une drôle de sensation s'immiscer en lui lorsque le regard d'Aurélien se posa encore une fois sur son visage. Il ne savait pas pourquoi mais sous son regard, Guillaume se sentait faible. Vulnérable.
« Oui. Bien sûr... dit Aurélien dans un souffle avant de lui sourire doucement et Guillaume ressentit un pic au cœur à ce sourire.
— D-D'accord, très bien, merci... » balbutia Guillaume, confus de que lui faisait ressentir le plus jeune, et il aida Aurélien à se redresser sur le canapé pour que ce dernier vienne s'asseoir à ses côtés et qu'il lui soit plus facile d'observer ses blessures.
Il avança prudemment une main du visage de l'autre garçon et fronça les sourcils en apercevant ce qui semblait être un bleu sur sa mâchoire, près de sa bouche.
« C'est eux qui t'ont fait ça aussi ? demanda-t-il doucement en frôlant sa peau meurtrie et Aurélien lui lança un regard étonné avant de porter sa main à sa mâchoire pour frôler à son tour l'endroit dont Guillaume parlait.
— Mmh... Oui... répondit le plus jeune d'un air visiblement embarrassé alors que leurs doigts se frôlèrent et Guillaume baissa machinalement sa main sur ses genoux.
— Mis à part ça, ton visage n'a pas trop l'air amoché... Il faudrait que... que je regarde tes côtes. C'est là qu'ils t'ont frappé le plus, non ? Tu peux enlever ton-