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Point de vue : Camélia

Heureusement que j'ai mon long manteau parce que ma degaine est loin d'etre jdid. J'ai Tarik d'un coté et Nabil de l'autre (un peu plus proche de moi que son frère d'ailleurs). Les teneurs de mur saluent de loin les deux frères. On arrive devant la voiture de Tarik, Nabil m'ouvre la portière arrière.

On est vite rendu devant chez moi.

- Je vous ouvre le parking.

Je descend du véhicule, tape le code du parking et les attend près de l'ascenseur. Je passe devant afin d'ouvrir l'appart, pose mes clés dans le bol à l'entrée et les amène dans le bureau de Zoran. Je toque avant d'entrer. Zoran est au téléphone mais il me fait signe de faire entrer les deux frères, ce que je fais puis referme la porte. Je pars prendre une douche.

Une fois habillée, je vais préparer des cafés puis les apporte dans le bureau. Comme toute à l'heure, je toque avant de pousser la porte. Je ne prete pas attention à leur conversation. Un nuage de fumée occupe la pièce. Je m'apprete à repartir lorsque Zo me demande de rester.

- Je dois passer à la maison aujourd'hui avec Tarik et Nabil, j'aimerais que tu nous accompagne.

Je hoche la tete, je sais que je n'ai pas mon mot à dire. Pourtant, je hais cette « maison ».

- Deuxième chose, si tu bouges seule je veux que tu préviennes l'un de nous trois, toujours, ok ?

- Oui.

- Si y'a pas de questions, on y va.

Les trois hommes se lèvent, Tarik écrase sa cigarette, Nabil termine sa tasse d'une traite. Je presse un peu le pas vers ma chambre récupérer mon sac et rejoindre les garçons dans le hall d'entrée. Je vous passe le trajet jusqu'à « chez moi » dans la banlieu parisienne.

 Je vous passe le trajet jusqu'à « chez moi » dans la banlieu parisienne

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Je déteste vraiment cette maison, davantage ceux qui l'habitent. Je reste en retrait du groupe qui monte les marches de l'entrée. Zoran sonne, l'immense porte s'ouvre sur un homme à la chevelure grisonnante.

- Fils ! S'exclame l'homme ... enfin ... mon père du coup.

- Père. Le ton de mon frère est beaucoup moins chaleureux. 

Il nous laisse entrer, salut non sans surprise les deux frères mais lorsqu'il me voit, son visage se referme. Les traits tirés il dit :

- Toujours dans les pattes de ton frère ?

- ...

- Vous restez pour manger ? Je vais demander de rajouter des couverts.

Comme toujours, il n'est pas question pour lui que l'on émette un avis. Le pire est à venir, je le sens. On part dans l'ancien bureau de Zoran, je me mets dans un coin pour attendre, midi se rapprochant bien trop vite à mon goût.

Arrive l'heure tant attendue : le repas de midi ! Lol. Cette fois, Nabil reste près de moi. On arrive dans la salle à manger.

- Mon fils, te ne viens plus me voir ; s'exclame ma mère une carafe d'eau à la main.

Elle s'approche, l'enlace.

- Tu ne me présente pas tes amis ?

- Tarik, Nabil ... ma mère.

Les frères lui serrent la main. Elle fait mine de ne pas me voir... enfin jusqu'à ce que les garçons s'éloignent un peu :

- Ne t'avises pas à faire des histoires. C'est parce que ton frère est là. Si ça ne tenait qu'à moi, tu n'aurais pas poser un pied dans cette maison.

Puis elle repars comme si de rien n'était. En réalité, je m'en moque complétement de ses menaces. J'aimerais juste qu'elle ne continue pas ses humiliations devant Tarik et Nabil. Je ne demande que ça.

Tout le monde s'installe à table, mes parents à chaque bout de table, Tarik et Zoran d'un coté, Nabil et moi de l'autre. Je me promets de garder le silence quoi qu'ils disent .

- Les affaires marchent Zoran ? On a pas souvent de tes nouvelles ... J'ai appris que tu avais ouvert ton propre établissement ...

- Oui, je m'en sors pas mal. On en parlera un peu plus tard si tu veux bien. 

- Et que faites vous dans la vie Tarik et Nabil, c'est ça ?

- On développe notre propre affaire ; répond Tarik.

Ils échangent pendant un bout de temps, les réponses des garçons se faisant toujours plutot vagues, Nabil lui ne répond pas. Et là sortit de nul part, ma mère tape sur la table, coupant court à la discussion. Tout le monde attend son prochain geste.

- Arrêtes de jouer la victime tu m'insupportes ; déclare-t-elle en me fixant avec haine. Si tu nous déteste tant tu aurais du t'abstenir de venir.

- Mère, laisse Camélia.

- Je ne comprend pas ce qui te pousse à la défendre tout le temps. Elle n'est qu'une bonne à rien, un fardeau depuis sa naissance. Que fais-tu de ta vie ? Tu vis au crochet de ton frère depuis ton retour. Tu aurais du rester loin.

- Je t'interdis de parler d'elle comme ça.

- Mais je ne fais que dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas : quand elle n'était plus dans nos pattes tout se passait pour le mieux. Elle est la source de tous les problèmes de cette famille. Je le repète, elle aurait du rester loin et continuer à faire la pute ! 

La rose est grise (N.O.S)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant