La rose est grise (N.O.S)

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Point de vue : Camélia 

(...) - Mais je ne fais que dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas : quand elle n'était plus dans nos pattes tout se passait pour le mieux. Elle est la source de tous les problèmes de cette famille. Je le répète, elle aurais du rester loin et continuer à faire la pute !

Relax, ne bouge surtout pas Camélia, on reste calme. J'essuies les coins de mes lèvres avec la serviette de table, la pose sur la table, me lève.

- Zoran, on se retrouve devant ; dis-je. Père, mère ; ajoutais-je avec un faux sourire.

Je crois que les garçons sont choqués par les paroles de ma mère. Personne n'ose plus rien dire. Cependant, je sens quelqu'un me suivre. Par le parfum je reconnais Nabil. Une fois dehors, je me pose sur les marches, lui aussi.

- T'aurais une clope s'il te plait ? Je lui demande

- Ouais, tiens.

- Merci, Nabil.

Il s'en allume une aussi. J'apprécie le fait qu'il me parle pas de ce qu'il vient de se passer.

- Un jour tu me donneras le top 5 des pires trucs qu'ils t'ont balancé hein ?

Je rie jaune.

- Oui si tu veux...

En finissant ma phrase je le fixe et souris, pour de vrai. Lui aussi sourit. Ça me réconforte un peu.

- On dégage allez, dit Zo derrière nous. On se taille.

Ma mère nous regarde partir, je jette ma clope sur son perron en la regardant dans les yeux. Je sais que c'est un affront pour elle.

- Ils ont pas de limites et c'est de pire en pire ; dit Zo une fois sur la route. Je suis désolé Camélia, j'aurais du m'en douter.

- C'est pas de ta faute. Ça me fait plus rien.

Il soupire.

- Je suis désolé vraiment. Vous aussi les gars, j'aurais préféré que vous ne les recontriez jamais. Malheureusement, on va etre obligé d'effectuer des visites de temps en temps : sans le soutien de mon père, ça va etre compliqué de se faire bien voir dans le réglo. Lui et ses relations sont notre couverture.

- Votre mère à l'air très space ... si elle parle mal la prochaine fois, on la balaye. Hein Camélia ?Rigole Tarik.

- Coup de genou dans les dents. Rapide et efficace. Je réenchérie avec beaucoup de détermination dans la voix, je rigole même pas.

- Caméliaaaaa ; reprend Zo. Tu feras rien t'en que je t'aurais pas donner le feu vert.

Qu'est-ce que je ferais sans mon reuf ? Je vois Nabil sourire en coin. Il doit se souvenir de la manière dont j'ai mis K.O l'autre pervers.

On arrive dans le parking du Diamond. Qu'est-ce qu'on fait là ? Enfin c'est pas une mauvaise chose : je vais pouvoir récupérer ma moto ! On descend du véhicule, arrive dans la boite et monte dans le bureau. Il n'est que 14h. Je n'ai meme pas le temps de savoir de quoi les garçons discutent car je m'endore à peine installer dans le canapé.

Putain, qu'est-ce que ça fait du bien de dormir ! Cette sieste m'a refaite. Je me réveille doucement mais je rend vite compte que je suis coucher sur quelqu'un. Je n'ose plus bouger. Comment ça se fait ?! A quel moment je me suis assoupie sur Nabil ?! Pas que cette position soit désagréable hein ... mais ça me met un peu mal à l'aise. On a jamais ete aussi proche... Je ne lève en faisant attention de ne pas le réveiller car lui aussi s'est assoupi. Je l'inspecte quelques minutes comme j'en ai l'occasion. Il est beau quand meme. Il à l'air paisible comme ça. Je regrette déjà de m'etre reveillée, j'étais bien sur lui. Mais alors que j'essaye de me lever, je sens son bras s'enroulait autour de mon cou et me ramener contre lui. Hmmmm... partir va etre plus difficile que prévu on dirait. Je pose ma paume sur sa poitrine pour prendre appui et me défaire de son entreinte. Cependant, il la reserre pour me tenir en place. Bon ... Bah j'ai plus qu'à attendre que monsieur daigne se reveiller... en esperant que je ne meurs pas asyphixiée d'ici là tellement me tient près de lui.

Après peut-etre une trentaine de minutes sur mon portable je le sens gigoté.

- Reposé ? je demande.

- J'ai tapé ma meilleure sieste.

- Va falloir songer à me lacher quand même.

- Reste encore un peu.

Sur ces mots, il prend une grande inspiration comme pour hummer mon parfum. On reste silencieux. On apprécie ces quelques minutes de calme avant la tempete. Je ne pose pas de question depuis mon retour chez Zoran mais je sens qu'un truc se trame. Déjà les sms, le climat de tension, les rendez-vous fréquents, etc. Tout ça n'est pas de bon augure.